Bonjour,
En cette journée de rentrée pour une partie d'entre-vous, de début des vacances pour d'autres et l'approche imminente des concours pour les deuxième et troisième année, je voulais vous dire que "je vous aime".
Quand on m'interroge sur mon métier de coach, je précise souvent que les élèves des classes prépas sont de super personnes à accompagner. En effet, je ressens comme une grande chance de pouvoir coacher des élèves ou des étudiants entre 17 et 20 ans, souvent enthousiastes, volontaires, avec une grande envie de trouver des solutions et de les mettre en pratique.
La volonté de bien faire, le sens de l'effort, la qualité de l'analyse, la lucidité sur les situations rencontrées permettent de trouver des solutions pratiques et concrètes que ces élèves exigeants - surtout avec eux-mêmes - vont mettre en place très rapidement.
Finalement, c'est ça que les classes prépas peuvent apporter au cours de ces deux ans. Si on évite l'écueil de profs trop cassants, comme le souligne l'Obs dans cet article du 14 avril 2018, on peut toucher du doigt ses limites.
Limites physiques, d'abord, parce qu'on va essayer de travailler le plus possible en rognant sur ses heures de sommeil jusqu'à prendre conscience - ou pas - qu'à un moment ça devient contre-productif.
Limites psychologiques, ensuite, parce qu'un certain nombre d'élèves dont j'ai fait partie vont essayer de "ne faire que travailler". Ce qui réussira à certains et pas à d'autres. Pour la plupart, il me semble qu'il est essentiel de garder au minimum les liens avec la famille et quelques amis des années précédentes et si possible une activité "ressource", c'est à dire une activité qui permet à la fois de diminuer le niveau de stress ou de tension et de regonfler son réservoir à énergie.
Pour le reste, chacun fait bien comme il peut, en fonction de sa capacité de travail, sa motivation, le soutien de son environnement familial et la manière dont se passe la prépa pour lui.
On imagine bien qu'à conditions initiales identiques (c'est un petit clin d'oeil pour les physiciens) un élève ne vivra pas du tout la même prépa si les 2 premiers mois tout se passe bien : les colles valident ses apprentissages, les écrits confirment qu'il assimile les cours au fur et à mesure... et un autre qui aurait obtenu une prépa où le rythme est immédiatement inadapté à sa manière à lui de travailler et qui commence la prépa par des colles en dessous de la moyenne et se retrouve 42e de sa classes à l'écrit.
On peut se dire "il n'y a aucune raison de se retrouver 42e de sa classe". On peut même se rassurer "Mon fils ne sera jamais 42e de sa classe en prépa" : il a réussi toute sa scolarité, il a eu une mention très bien au bac, il est travailleur.
En fait, malheureusement, chaque année, dans chaque classe, un élève pourtant admis à Henri IV, à Louis le Grand, mais aussi au Lycée Pothier à Orléans ou même dans une petit lycée privé de province, se retrouve 42e de sa classe alors qu'il ne s'y attendait pas.
Personne ne démarre les classes prépas en se disant "je serai 42e au bout de 5 semaines de cours, je me poserais plein de questions, je me demanderai chaque jour si je ne ferais pas mieux d'arrêter".
C'est d'ailleurs un tel choc que de très nombreux élèves, chaque année, arrêtent effectivement en cours de route : des milliers en fait.
Qu'est-ce qui a pu se passer ?
La première raison, c'est que dans le choix des dossiers des candidats, déjà, il y a en quelque sorte un 42e. L'élève en question ne le sait pas et n'a probablement aucun moyen de la savoir. Il est très content, peut-être très fier, même, d'être accepté à Sainte Geneviève à Versailles, ou simplement dans la prépa de son lycée, mais il ne sait pas qu'il est le 42e dossier retenu pour cette classe-là.
D'ailleurs, ça ne prouve rien. En mars ou avril de mon année de sup, mon prof de maths me dira que mon dossier ne laissait pas supposer que je pouvais avoir à la rentrée les excellents résultats que j'ai eus - par rapport à mon niveau de départ - au regard du niveau de départ des autres élèves.
C'est la deuxième chose : dès la rentrée je me suis mis à travailler. Pour d'autres, le démarrage de l'année a été plus tardif parce que les contrôles n'ont lieu que trois semaines plus tard. Ca donne lieu à des articles que j'ai pu écrire dans ce blog "ne prenez pas trois semaines de retard".
Pour réussir le démarrage de sa prépa - et la prépa toute entière - il ne faut pas se contenter de travailler à l'arrivée du contrôle, mais tout au long de la semaine, les cours au fur et à mesure. Je me souviens de mon premier mercredi après-midi passé à tout apprendre très consciencieusement. Comme je le faisais avec mes leçons de grec 5 ans plus tôt. A la fin de l'après-midi, je devais connaître l'essentiel de mon cours de maths, au mot près.
En tout cas, les théorèmes et leurs démonstrations, les propositions qui en découlent... et j'avais cherché les exercices.
Certains voient les classes prépas comme la suite du lycée et ne travaillent pas autant que nécessaire.
Pour certains élèves à haut potentiel ou précoces qui n'ont jamais eu à se mettre à leur table de travail en rentrant chez eux le soir, il peut être particulièrement difficile de devoir s'y mettre avec le rythme des classes prépas.
Finalement, les "gros bosseurs" - dont on pouvait s'inquiéter qu'ils n'en aient plus beaucoup "sous le pied" pour travailler plus parce qu'ils passaient déjà le plus clair de leur temps au lycée à travailler - ont déjà acquis le rythme et les méthodes de travail.
Par contre, un élève "précoce" qui a besoin de beaucoup d'autres activités sportives ou artistiques pour trouver un équilibre émotionnel et psychologique - ou simplement pour se sentir bien - aura beaucoup plus de mal à ne faire "que des maths" toute la journée et à s'y remettre encore le soir.
Enfin, et pour terminer sur ce thème de se retrouver 42e sans s'y attendre, je parle régulièrement de mon expérience d'entrée en 3/2 - et c'est aussi un des articles les plus lus du blog Faire une classe "étoile"? Choisir une prépa prestigieuse?
- avoir une classe "étoile" à l'arrache, c'est prendre le risque de se laisser complètement déborder en spé...
Ainsi, on ne peut pas savoir à quel moment cet enjeu "d'échec scolaire" peut se mettre en place. Au détour de la sélection à l'entrée en classe prépa, après plusieurs semaines de manque de sommeil "en croyant bien faire", en décrochant la classe étoile qui nous semblait indispensable pour aller vers nos ambitions en terme de concours ou d'école, ou même à l'entrée en école tellement l'eldorado annoncé peut sembler décevant pour certains... mais c'est une autre histoire.
Heureusement, l'histoire peut également bien se terminer. En effet, sans devenir premier du jour au lendemain, les classes prépas sont bien un lieu où l'effort et la ténacité l'emportent sur les solutions de facilité.
En classes préparatoires scientifiques et commerciales, il y a assez de place en école d'ingénieur ou de commerce pour tous les élèves qui présentent les concours. Le premier point est donc bien d'aller au bout des classes prépas et des concours si on le souhaite.
Ensuite, jouons sur les mots et choisissons justement des solutions de facilité : en effet, en coaching, il m'arrive souvent de demander à un élève de lâcher un peu sur ses points faibles pour se recentrer sur ses points forts.
1. pour obtenir de meilleurs résultats par rapport aux efforts fournis
2. pour retrouver de l'énergie avant et après avoir travaillé une matière qui lui demande plus d'efforts.
Si vous voulez en savoir plus sur d'autres stratégies à mettre en place pour ne pas rester 42e si c'est ce qui vous est arrivé cette année, n'hésitez pas à prendre contact pour un rendez-vous de coaching.
A cette période, vous pouvez également vouloir réfléchir sur la meilleure manière de gérer votre temps pendant les épreuves écrites de concours. Dans quelques semaines nous pourrons voir comment préparer les oraux le plus efficacement possible ou améliorer votre prise de parole en public et la gestion du stress.
Pour ceux qui se préparent à entrer en prépa en septembre, nous pouvons aussi vous faire gagner de précieux mois pour vous éviter d'arriver "la fleur au fusil" quand d'autres élèves sont déjà sur-préparés avec souvent un trimestre de sup déjà fait pendant la terminale S des lycées les plus prestigieux...
Bonne rentrée !
Bonnes vacances !
Bons concours !
Gabriel
06 33 85 53 27
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