samedi 23 août 2025

Un autre regard sur le harcèlement scolaire

 Aider son enfant face au harcèlement à l'école : te laisse pas faire

 

Bonjour, 

 

Si vous n'avez pas eu l'occasion de croiser le travail d'Emmanuelle Piquet sur le harcèlement scolaire, je vous propose d'en prendre connaissance à travers cette conférence TEDx qui reprend l'essentiel de son livre "Ne te laisse pas faire !" 

 


 

 

Son approche originale consiste à mettre l'enfant au cœur de la solution en l'aidant à construire une flèche qu'il pourra décocher lors du prochain échange pénible avec son persécuteur. 

 

Cette approche "à 180 degrés" de ce qui se fait habituellement permet de résoudre enfin des situations pour lesquelles les autres démarches n'ont fait qu'empirer la situation. 

 

Emmanuelle Piquet l'explique très bien : à chaque fois qu'un parent, un prof ou l'institution intervient auprès de l'agresseur pour lui demander d'arrêter, elle lui passe deux messages induits : 

  • la victime est vraiment incapable de se défendre elle-même
  • tu as réussi à mobiliser les adultes autour de tes bêtises et de ton comportement... ce qui est en soi une réussite...

Avez-vous été confronté à ce type de situations ? 

L'avez-vous observé pour certain(e)s de vos ami(e)s ?

Comment ça s'est résolu ?

 

Il me semble que les classes prépas, comme les grandes écoles, continuent d'être le lieu des jeux de pouvoir de "la cour de récré", aussi bien entre les élèves qu'entre les profs et les élèves. 

Rétrospectivement, il me vient quelques flèches que j'aurais volontiers décochées un certain nombre de fois et dans un certain nombre de situations tout au long des classes prépas : des colles aux oraux des concours en passant par les remises de copies et commentaires acerbes pour le côté "Profs". Des remarques désobligeantes aux critiques explicites côté élèves. 

 

Il n'est plus temps de se laisser faire, mais bien de riposter. 

Il n'est plus temps de subir, mais de réagir. 

 

N'hésitez pas à nous décrire en commentaires les situations que vous rencontrez, que nous puissions y réfléchir ensemble avec cette idée en tête de trouver une solution "à 180 degrés". 

C'est justement le nom de son site internet : https://a180degres.com/ 

Bon courage ! 

 

Gabriel 

 

vendredi 22 août 2025

Rentrée 2025

Bienvenue en prépa !

Ou bon retour en prépa !

 

Je ne sais pas ce qui est le plus stressant entre la première rentrée en classe prépa, avec son lot d'incertitudes et de doutes... ou la deuxième, quand on sait à peu près à quelle sauce on va être mangé. 

 

Dans tous les cas, je vous souhaite la bienvenue sur ce blog où vous trouverez de très nombreuses ressources pour vous orienter au mieux en prépa. 

 

A commencer par un document de 184 pages (!)  pour se préparer en maths pour les élèves de maths sup, qui peut également servir aux élèves de prépa ECG ou "prépa HEC". 

 

Vous trouverez également à gauche, dans l'article épinglé, mes premiers conseils en vidéo et des liens vers d'autres, publiés au fur et à mesure des années.  

 

Pour le reste, n'hésitez pas à me signaler dans les commentaires les questions que vous vous posez pour que je puisse y répondre directement. 

 

Bonnes vacances et bonne rentrée !

 

Gabriel

06 33 85 53 27

gabrielbrabant (arobase) yahoo . fr 

 

Un petit clin d'oeil à un article de 2011 : https://www.coachingclassesprepas.com/2011/08/la-rentree-mais-quelle-rentree.html 

dimanche 27 juillet 2025

Une grande école ?

 Bonjour, 


Il est parfois difficile de faire la part des choses quand on est au pied du mur et qu'il faut décider. 


Avec évidemment, des avantages et des inconvénients dans chaque situation envisagée.


Le regard extérieur du coach, c'est capter ce qui est dit, ce qui n'est pas dit et parfois les "signaux faibles" pour vous aider à y voir plus clair, en vous-même. 


Jamais un coach ne vous influencera en fonction de son propre avis. 


Il vous écoute, il reformule, il clarifie. parfois il apporte un éclairage à partir de son expérience personnelle ou de ce qu'il a pu observer avec ses coachés. 


N'hésitez pas à vous manifester pour une séance de coaching si vous pensez que ça peut vous aider. 


Bon été !

vendredi 13 juin 2025

Préparer les oraux des concours des grandes écoles (ingénieurs, management...)

 Bonjour, 

 

Le cap des écrits et des admissibilités est passé : Bravo !

 

Vous n'avez pas forcément toutes les écoles que vous visiez mais il faut garder confiance pour préparer les oraux qui s'annoncent devant vous. 

 

Le plus difficile est peut-être de se remobiliser et se remettre au travail après les écrits des concours. 

 

Ensuite, vient le stress lié aux épreuves orales. 

 

Vous n'avez peut-être pas eu de difficultés spécifiques pendant l'année : 

  • Au fur et à mesure de l'année, vous connaissiez les colleurs, leurs attentes et leur psychologie
  • Vous arriviez à vous dire que c'était simplement "en entraînement" pour plus tard
  • Vous maitrisiez les sujets annoncés dans le programme de colle ou les derniers chapitres

Aujourd'hui, c'est différent : 

  • C'est "pour de vrai"
  • Vous ne savez pas sur quel type d'examinateur vous allez tomber
  • Vous ne savez pas sur quoi vous allez tomber sur l'ensemble du programme des 2 ans de prépa
  • Vous jouez les résultats des concours sur 20 petites minutes parfois !

 

Pour d'autres, les colles ont déjà été source de stress important : 

  • il faut faire "juste" du premier coup
  • il y a le regard du prof "par-dessus votre épaule" alors que vous essayez de réfléchir
  • tout cela vous "bloque" ou vous fait perdre vos moyens...

Dans ce cas, c'est encore plus de stress à l'idée que vous "jouez votre école" et votre vie professionnelle sur ces quelques minutes d'oraux. 

 

Pour remettre en perspective, je propose déjà quelques pistes. 

 

1) Si vous avez été admissible sur le concours des "grandes Mines", la plupart des admissibles sont ensuite admis. Vous pouvez vous contenter de "faire de votre mieux" et ça passera. 

Exemple : J'ai été admis à Télécom Bretagne, devenu IMT Atlantique avec un 5 en maths et un 7 en physique (et finalement dans certaines situations, c'est déjà pas mal... et c'était peut-être rattrapé par le 15,75 en TIPE qui venait me consoler du 4 obtenu en 3/2...) 

2) Il y a globalement plus de places en école d'ingénieurs que de candidats admissibles

La question se pose ensuite de quels types d'écoles vous acceptez d'intégrer. Mais si vous avez besoin d'intégrer cette année parce que "vous n'en pouvez plus de la prépa" et que vous ne ferez pas une 5/2 ou que vous êtes déjà en 5/2 : il y aura une place en école pour vous. Vous êtes arrivé au bout de la prépa : c'est déjà énorme. 

 

Enfin, si vous sentez que sur ces sujets, vous vous sentez fragile : 

  • vous n'arrivez pas à vous mettre au travail au jour le jour
  • vous êtes très sensible au stress et ça vous bloque déjà ou ça vous inquiète pour le jour J
  • vous ne savez plus par quoi commencer vos révisions
  • vous voulez des outils de gestion du stress pour éviter de vous planter...

 

Une séance de coaching d1h à 1h30 suffit pour résoudre l'essentiel de ces enjeux avant les prochaines semaines.  

 A votre disposition

 

Gabriel 

06 33 85 53 27

gabrielbrabant (arobase) yahoo.fr 

 

PS : merci à la A. D pour la séance de coaching qui a inspiré cet article et bonne chance pour les oraux ! 

jeudi 22 mai 2025

Et si on travaillait ensemble cette année ?


 

Bonjour, 

Un accompagnement sur mesure, c'est un accompagnement qui va à l'essentiel. 

En quelques minutes seulement, nous sommes au cœur de votre problème et à la recherche de solutions concrètes pour vous permettre de réussir à surmonter les difficultés que vous rencontrez. 

Régulièrement, je travaille sur les thèmes suivants, très souvent imbriqués les uns dans les autres. C'est donc par une approche globale et très précise de votre situation que nous trouvons ensemble des solutions innovantes et sur-mesure. 

  • Gestion du stress
  • Gestion du temps et des priorités
  • Orientation et projet d'études, projet professionnel, écoles, cursus, métiers
  • Motivations : goût pour les matières, ambition, objectifs écoles, métier ou secteur d'activités
  • Confiance en soi et en ses capacités à réussir
  • Réussir à se mettre au travail (au quotidien, le week-end, les vacances)
  • Organiser son travail pour les vacances
  • Mieux apprendre ses cours et mieux les retenir
  • Chercher ses exercices de maths, de physique...
  • Méthodologie, stratégies d'apprentissage
  • Matière par matière, vérifier vos méthodes et vos difficultés
  • Gestion des DS (préparation et révisions, gestion du temps et du stress, questions difficiles, brouillon, relecture...) 
  • Épreuves écrits et orales
  • ...

 

Vous testez et on fait le point quelques jours plus tard pour vérifier que ça marche !

Si c'est utile nous pouvons aussi nous inscrire dans un accompagnement sur plusieurs mois.


Pour prendre rendez-vous, c'est au 06 33 85 53 27 ou par mail gabrielbrabant (arobase) yahoo.fr


Bonne semaine, 


Gabriel Brabant

jeudi 17 avril 2025

Vidéo inspirante sur la gestion du temps - Randy Pausch "last lecture"

 Bonjour, 


En la recherchant ce soir, je me rends compte que je n'ai jamais partagé sur ce blog la vidéo de la conférence sur la gestion du temps de Randy Pausch, intitulée "Last Lecture". 

Si vous maitrisez l'anglais, c'est ici et c'est la deuxième vidéo proposée. 

Si vous ne maîtrisez pas l'anglais, c'est l'occasion de vous y mettre !

 

 

 Ce sont bien plus que des vidéos sur la gestion du temps, ce sont presque des leçons de vie, mais présentées avec beaucoup d'humour et de légèreté. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires. 

jeudi 3 avril 2025

Les "bonnes" raisons de choisir les classes prépas


 

Bonjour, 

Un petit article me trotte dans la tête ce matin. Distinguer les raisons de faire les classes prépas qui vont plutôt "vous aider" à les réussir et celles qui vont peut-être devenir des obstacles par la suite. 

A mes yeux, je ne suis "personne" pour dire qui doit faire les classes prépas ou pas, mais j'ai beaucoup souffert de les avoir choisies (maths sup, maths spé en ce qui me concerne) et je me dis qu'il y aurait pu y avoir quelques signaux d'alerte pour me "prévenir" que ce n'était pas forcément fait pour moi.



Petit point de contexte : les classes prépas ne sont pas adaptées à tous les élèves, mais ce n'est jamais posé comme ça. Les classes prépas, les profs, les équipes encadrantes ne se remettent JAMAIS en question, c'est toujours l'élève qui est remis en question. 

On parle actuellement des violences en milieu scolaire. Les violences en classes prépas sont systémiques. Par définition, on prend les meilleures élèves de tous les lycées de France et quelques semaines après la rentrée, on met 2,5/20 à des élèves qui avaient 18/20 quelques mois plus tôt et ON décide qu'ils sont NULS. 


Les "bonnes" raisons de choisir les classes prépas

Vous avez l'esprit de compétition

Vous avez un projet professionnel précis qui vous a amené à choisir les classes prépas : 

  • Vous voulez travailler dans l'aéronautique et vous êtes passionné de physique depuis longtemps. Bonus : vous bidouillez des circuits électroniques le week-end
  • Vous voulez enseigner, vous voulez intégrer Normale Sup et passer l'agrégation. Vous lisez 3 livres par semaine depuis la grande section de maternelle. 
  • Vous voulez gagner le plus d'argent possible et pour vous une seule réponse : la finance de marché, la spéculation sur les matières première alimentaires et travailler au sein des grandes banques internationales. Une seule école possible : HEC. Eventuellement l'ESSEC ou l'ESCP en cas d'échec. 

Les critiques des profs vous galvanisent. 

Les mauvaises notes vous remettent au travail. 

Vous avez un léger (ou un gros) complexe de supériorité. 

Vous ne vous posez aucune question. 

- et donc a priori, vous n'êtes pas en train de lire ce blog ;-)

 

Les "mauvaises" raisons de choisir les classes prépas, ou celles qui peuvent se transformer en difficultés l'année prochaine 

Vous choisissez les classes prépas parce que "vous êtes bons en tout" mais que vous ne savez pas trop quoi choisir.

Vous pourriez aussi bien faire maths sup que prépa ECG ou même les classes prépas littéraires, tellement vos compétences et vos centres d'intérêts sont ouverts. 

On vous dit que "vous en avez sous le pieds" parce que "vous n'avez jamais vraiment travaillé". 

On vous dit que "ça vous permet de garder toutes les portes ouvertes" : Ça vous permet de ne pas choisir pour le moment, mais seulement "dans deux ans". 


Vous n'avez pas l'esprit de compétition.

De toutes façons, vous n'aimez pas les sports collectifs. Quand vous choisissez un sport individuel, vous préférez la performance personnelle que de "battre les autres". 

Vous avez un léger complexe d'infériorité. 

Vous vous posez plein de questions, vous vivez dans le doute, presque au point de "savoir que vous ne savez pas" comme Socrate. 


Vous êtes créatif, intuitif, sensible. Mais vous ne le savez pas forcément, parce qu'au quotidien, vous faites simplement au mieux pour faire ce qui est attendu par les profs, les parents...

Vous êtes sensibles aux notes, aux critiques, au regard des autres.

 

Quelques explications.  

Ces raisons de faire les classes prépas ne sont pas "mauvaises" en soi. 

Simplement, ce sont celles qui amènent ensuite à des difficultés. 


Quand on ne sait pas vraiment pourquoi on est en classes prépas, on est très rapidement désavantagé par rapport à ceux pour qui c'est "le projet de toute leur vie" et qui y consacrent tout leur temps et toute leur énergie "sans se poser de question". 


Quand on est passionné par de très nombreux sujets, c'est "douloureux" - vraiment - de tenter de faire 4h de maths, 4h de physique, puis de recommencer. De pouvoir éventuellement se changer les idées en faisant ensuite des sciences de l'ingénieur et de la chimie. Soirs et week-ends inclus. Jusqu'à 1h du matin si nos conditions physiques le permettent !

 

Quand on s'impose ce rythme et que l'on passe de 16 sur 20, habituellement "premier de la classe" depuis 10 ans, et que tout à coup, on a 11,6/20 et qu'on est 16e, en ce qui me concerne, j'ai mis de nombreuses années à comprendre que "c'était bien". Quand mon prof de maths à jugé utile de me le dire, c'était en mars de l'année suivante, et ça faisait déjà quelques mois que j'étais en souffrance et que je me posais de fait "trop de questions" sur le sens de tout ça, sur l'utilité, la nécessité, la pertinence de faire 10 à 12h de maths et de physique tous les jours.  


Pour certains, c'est beaucoup plus brutal : ils arrivent du Luxembourg ou simplement de province pour intégrer Louis le Grand, Henri 4 ou "Ginette" et tout à coup, quasiment "du jour au lendemain", ils ont 2,5/20 et ils sont "avant dernier" ou "dernier" de la classe. La meilleure classe de France, certes, mais quand même, DERNIER. 


Sensible, émotif, intuitif. Ca devient un handicap quand on prend en compte les critiques des professeurs, les mauvaises notes. C'est pourtant assez normal que ça ait un impact : ça fait 15 ans que les "bons élèves" font aussi les choses pour faire plaisir à leurs parents ou à leurs profs. Pour obtenir les bonnes notes et les bons résultats qui les valident dans leurs apprentissages.

 

Même intuitif peut devenir une difficulté : on a l'intuition de la réponse, mais ça ne suffit pas : il faut pouvoir le prouver. 

 

Alors si une mauvaise note, puis 2, puis 3, ne vous galvanise pas au sens de "je vais leur montrer que je mérite mieux que ça", elles peuvent vous éprouver, vous décourager, vous désorienter. 

 

Dans ce cas, le projet précis du type "je veux faire Supaéro" peut aussi se retourner contre l'élève. En temps normal, cet projet permet de passer la tempête et de s'accrocher. Mais si l'objectif n'est plus atteignable, est-ce que ça vaut encore la peine de travailler tout le temps ? 

Mais si on n'a pas de projet du tout. Si on est là "parce qu'on ne savait pas quoi choisir", "pour garder des portes ouvertes" alors souvent, on laisse tomber. 

 

Pour terminer

Pour terminer, je voudrais évoquer la situation des élèves "qui en ont sous le pied". Il faut vraiment se poser la question : "S'il ne travaillait vraiment pas en rentrant de l'école depuis 10 ans qu'il a l'occasion de la faire, qu'est-ce qui va changer pour que tout à coup, il s'y mette ?"

En effet, ils en "ont sous le pied" mais ils ne font rien. 

Et ils réussissent au lycée. Tant mieux. 

Alors, je le précise aux parents : "vous voulez dire qu'il ne travaillaient pas... en dehors des 30 heures qu'ils passaient en cours". 

 

C'est-à-dire que leur système d'apprentissage était hyper performant en classe. 

 

Pas qu'ils ne travaillaient pas du tout.

 

Par contre, une fois sortie de l'école, ils avaient besoin de leurs amis, des activités sportives ou musicales. Voire ils passaient leur temps sur les jeux vidéos. 

 

En prépas, ça va être un problème. 

 

Les "haut-potentiels", "multi-potentiels" ou "cerveaux globaux" ont besoin de toutes ces activités variées pour aller bien, pour "se nourrir", pour s'épanouir, pour se sentir bien. En classes prépas, souvent leur cerveau "sature". On trouve des solutions en leur faisant prendre conscience qu'ils ont besoin de véritables pauses d'oxygénation - au sens propre - de leur cerveau et d'eux-mêmes. Sans culpabilité. 

 

Mais pour les élèves qui "n'en foutent pas une", je repose la question : qu'est-ce qui va faire que ce sera différent l'année prochaine ? Les mauvaises notes sont rarement un moteur. Ils pensent souvent qu'ils suffiraient qu'ils s'y mettent. Ils vont parfois jusqu'à demander "mais travailler ça sert à quelque chose ?"

Et ceux qui essaient peuvent se rendre compte que oui, effectivement, apprendre son cours et chercher les exercices rend les choses plus faciles d'un cours à l'autre puis au DS. 

Mais le plus souvent, ils ont arrêté avant d'avoir vraiment essayé. Parfois au bout d'un an, quand même, à finalement donner raison aux caricatures des profs : "il faut se mettre au travail". Répété à tous les élèves qui n'ont pas de bonnes notes, indifféremment du fait que l'élève travaille... ou pas. 

 

Et vous, quelles sont vos raisons pour choisir les classes prépas ? 

Vous voulez nous le dire en commentaire ? 

 

Si vous voulez des précisions sur les éléments cités dans cet article ou pouvoir en discuter pour vous-même ou pour votre fils/filles, n'hésitez pas à prendre contact !

 

Citation de notre prof de latin de terminale : 

Vous choisissez tous les classes prépas, mais vous verrez, au mois de novembre, les samedi après-midi à votre bureau, à regarder la pluie tomber à travers la fenêtre... 

 

Pour compléter ces sujets, je m'étais un peu agacé au cours de deux articles en janvier 2021 : 

Un diplôme d'ingénieur ou une école de commerce ne permet pas de "tout faire"

Les classes prépas ne sont pas un moyen de "se garder les portes ouvertes"

Enfin, un autre éclairage, sur les bonnes raisons de NE PAS faire les classes prépas : 

S'il est encore temps, ne faites pas les classes prépas

Le débat est ouvert !

Bonne journée, 

Gabriel Brabant

 

Photo de Jan Huber sur Unsplash 

dimanche 30 mars 2025

Comment mieux préparer les concours ?

 Bonjour, 


Après les éléments essentiels des révisions présentés cette semaine dans l'article "Comment préparer les concours ?" j'ai envie de vous demander aujourd'hui si vous comprenez les cours ? 


Est-ce que vous vous contentez d'apprendre, parfois au mot près, vos cours et vos démonstrations ou est-ce que vous prenez le temps de comprendre ce qu'on vous propose ? 


Pendant l'année, il n'est pas forcément possible de tout comprendre au fur et à mesure. Vous pouvez vous en tenir à l'éternel "tu comprendras quand tu seras plus grand" qu'on vous a servi toute votre enfance. 


Pour certains profils et fonctionnements du cerveau, il a été observé que certains élèves ont besoin d'avoir une vision d'ensemble : au minimum que le chapitre en cours soit terminé, pour commencer à mieux comprendre de quoi il s'agit. 


Pour ces élèves, les colles et les DS peuvent arriver beaucoup trop tôt par rapport à leurs besoins pour réussir. C'est une difficulté qu'ils peuvent avoir à gérer toute l'année, tout en gardant confiance malgré les notes qui ne sont pas à la hauteur de leur travail. 


Mais maintenant que 18 mois en prépa ont passé. Que les chapitres sont terminés et revus depuis plusieurs mois, est-ce que vous avez le sentiment de comprendre ?

 

Je ne parle pas de "A quoi ça sert dans la vraie vie ?" ou "Pourquoi on nous fait apprendre ça ?". Ces questions n'auront probablement jamais de réponse. Elles se trouveront mises au rebut quand vous verrez les attentes des écoles de Management ou d'ingénieurs en termes de niveau en sciences fondamentales. 

 

Je parle de la compréhension des liens entre les chapitres de physique. Les analogies que l'on peut faire d'un domaine à l'autre. Où nous emmène l'algèbre linéaire ?

 

Je parle de comprendre le lien entre un théorème, les définitions qui le précèdent et les propriétés qui en découlent. 

 

Pour les concours proprement dits, je parle de la mise en pratique des formules dans les problèmes, le déroulé du problème, la structure entre le point de départ et les résultats à l'arrivée. 

 

Etes-vous désormais capable de mettre précisément les hypothèses avant d'appliquer un théorème ou une formule ? 

Vérifiez-vous systématiquement les unités et l'homogénéité d'un résultat après une page de calculs ? 

 

Et je vais vous mettre à contribution : quels autres éléments recommanderiez-vous de vérifier à l'arrivée des concours ? Vous pouvez nous les signaler dans les commentaires. 

 

Bon courage et bonnes révisions

 

Gabriel 

vendredi 28 mars 2025

Comment préparer les concours ?

 Bonjour, 


Il est grand temps d'aborder un sujet depuis trop longtemps laissé de côté : comment préparer les concours et organiser ses révisions à quelques semaines des concours. 


1) Gestion du stress : ce ne sont pas ces dernières semaines qui vont "tout changer". Vous pouvez garder à l'esprit que vous préparez ces concours depuis 18 mois (voire 2 ans 1/2 pour les "cube" ou 5/2). Quand j'aborde ce sujet avec des élèves qui stressent ou qui paniquent, je leur dis même que ce concours, vous le préparez depuis 15 ans. Il n'est donc pas pertinent de se mettre une pression excessive à l'arrivée des concours. 


2) Des semaines décisives Une fois passée l'envie de perdre tous ses moyens et de s'enfuir dans la forêt des Carpates parce que les concours arrivent, vous pouvez mettre à profit ces dernières semaines pour faire des choses utiles. 

Inutile 

Il n'est pas utile de vouloir tout reprendre dans un programme fou de révisions de tous les chapitres depuis le début de la prépa...

Il n'est pas utile de vouloir tout relire, refaire tous les exercices, mémoriser "le plus de choses possibles"...

Utile 

Au contraire, il est temps d'avoir les idées claires. 

    1. Quels sont les grands raisonnements qui nourrissent vos chapitres de maths ?
    2. Quels sont les grands principes économiques ou de physique que vous êtes censés connaître ?
    3. Connaissez-vous les théorèmes principaux de vos chapitres d'analyse et d'algèbre linéaire ?
    4. Connaissez-vous les formules principales de physique ou de chimie ?
    5. Savez-vous résoudre les exercices les plus classiques dans chacun de ces domaines ?

 

3) Organisation

Avez-vous remarqué qu'on peut se décourager à vouloir travailler seul alors qu'on peut trouver des stratégies pour travailler à plusieurs, de manière constructive ?

Je me souviens de vacances d'avril passées à ne pas avancer dans des livres de thermodynamiques qui m'ont alors paru interminables...

En 5/2, au contraire, j'ai eu la chance d'aller passer 10 jours en Tunisie chez mon binôme de Lakanal pour travailler pendant les vacances de février. 

Aux vacances suivantes, nous étions quelques élèves à rejoindre un institut religieux qui accueille des étudiants pour leurs révisions. Nous avions chacun une chambre et nous pouvions nous retrouver autour des repas conviviaux pour couper la journée, reprendre des forces avant de s'y remettre. 


4) Face au manque de motivation, de plus en plus d'élèves font des stages pendant les vacances ou font appel à des professeurs particuliers. Ce rythme donné par le stage ou le cours prévu assure de s'y mettre au moins pour un temps donné. 

Il y a un risque, néanmoins, l'impression de travailler alors que c'est beaucoup le prof qui fournit les réponses. Puis la dépendance : l'incapacité ensuite de s'y mettre par soi-même, pourtant si indispensable pour réussir. 


5) Coopération VS Compétition Pour finir, avez-vous conscience qu'avec vos camarades de classe, vous pourriez vous serrez les coudes "face au reste du monde" plutôt que de croire que le compétition commence avec votre voisin de table ? 

Chaque année, je suis stupéfait de l'absence de coopération dans les classes. Quel manque de perspective, quel manque de recul sur la réalité de la situation... Les notes, les classements, les remarques des profs, tout est fait pour nourrir l'esprit de compétition. La peur, la jalousie, la peur du regard des autres, le stress... toutes ces raisons qui font qu'on se replie sur soi au lieu de demander et de proposer de l'aide. 

Prendre le temps d'expliquer une notion à quelqu'un n'est jamais du temps perdu : c'est exactement ce qui pourra vous être demandé en colle par exemple. A l'inverse, prendre le risque de poser une question à un élève ou au prof directement, c'est montrer son intérêt, sa motivation, sa soif de comprendre. 


Prenez soin de vous.
Travaillez bien.

Bons concours !


PS : voir aussi Comment mieux préparer les concours ?


samedi 15 mars 2025

Préparation des concours et révisions !

 

Bonjour, 

 

C'est la dernière ligne droite pour la préparation des concours, ou pour sauver votre année si vous êtes en difficulté. 


Révisions, compréhension, apprentissage, mémorisation, recherche des exercices, gestion du temps des épreuves écrites, gestion du stress... 


N'hésitez pas à me dire de quoi vous auriez besoin pour échanger sur ce blog sur ces sujets !

Pour commencer : 

Deux articles récents sur le sujet : 

Comment préparer les concours ?

Comment mieux préparer les concours ?

 Et celui de 2024 :

Préparation concours / examen / partiels / bac

Bonne journée et bon courage !

 

Gabriel

jeudi 19 décembre 2024

Reprendre pied, se mettre à jour, rattraper son retard en prépa !


 
Bonjour, 


Je profite de l'arrivée des vacances de Noël pour évoquer avec vous des stratégies pour reprendre pied : 

  • En cours d'année
  • Lors des vacances

 

En cours d'année 

A. Travailler au jour le jour

La meilleure stratégie pour reprendre pied, si vous avez accumulé trop de retard ou que vos résultats ne suivent pas la quantité de travail et les efforts que vous fournissez tous les jours, consiste à se mettre à travailler le plus possible au jour le jour. 
 
Pourquoi ?
 
La première chose, c'est que vous ne rattraperez jamais un cours manqué ou suivi de manière distraite en vous disant que "vous reprendrez tout cela plus tard". 
 
Deux heures de cours avec un prof, c'est un contenu écrit de cours : pendant des années ça consistait à courir après un prof qui écrivait beaucoup trop vite sur un tableau à la craie, puis veleda, et maintenant électronique ?  

Désormais, certains témoignages parlent de profs qui fournissent un poly dans lequel il y quelques trous à combler pour certains d'entre vous. 

Une chose est sûre, au delà de ce qui est écrit au tableau, ce sont les explications qui sont ajoutées au fur et à mesure qu'il faut écouter, comprendre, prendre en compte !

Ainsi, les mentions "ça c'est important", "ça c'est à retenir", "ça c'est hors programme" vous permettent de signaler explicitement par un code couleur dans votre cours ce qu'il faudra vraiment apprendre !

C'est ainsi qu'on arrive au deuxième point essentiel : 

1. Écouter le cours et les explications complémentaires

Dit comme ça, ça parait évident, mais c'est à remettre dans le contexte du cours de prépa : quand on a rapidement 3 tableaux de retard, il n'est pas possible d'écrire à toute vitesse pour rattraper et d'écouter. 
 
Quand enfin il y a une pause dans le cours parce que quelqu'un pose une question, on n'écoute ni la question, ni la réponse et on en profite seulement pour souffler ou pour noter ce qui a été écrit il y a déjà 10 minutes. 

Pour cette raison, j'avais fini par 
 

2. mettre en place un système d'abréviations très clair

et j'invite les élèves à le faire aussi. 

Quelques exemples : 

Théorème : TH
Définition : Déf
Propriété : Pté
 
En maths vous avez de nombreuses abréviations qui sont simplement les symlboles mathématiques correspondants, et qui peuvent être repris dans les autres matières. 
   Pour tout 
  Il existe
 
Vous pouvez réfléchir aux mots qui reviennent le plus souvent, éviter toutes les confusions possibles, avoir votre liste avec vous les premiers jours. 
 
même : m avec ^ dessus
 
Tous les mots qui se terminent en tion... au moins enlever la fin du mot pour mettre le °
Notez que si 
Production : P° fonctionne...
Transformation : T° n'ira pas, puisque c'est la température... on mettra peut-être Transform° ?

3. Participer en classe

Je ne dis pas que vous allez tous le faire. Je dis simplement que c'est un moyen de faire rapidement une différence avec un élève passif et en retard. 

Vous avez mis en place un moyen de suivre le prof dans ce qu'il raconte au fur et à mesure parce que vous n'êtes en retard de trois tableaux dans la prise de note. 

Vous notez les compléments d'explications qui sont dits à l'oral, si ce n'est dans votre cours, au moins dans votre tête, pour mieux comprendre la notion qui est abordée. 

Vous notez également que ce point doit être appris et retenu (deux grandes barres rouges dans la marge comme pour tous les théorèmes et définitions, ou un encadré rouge) alors que celui-ci n'est pas important et n'a de valeur que d'illustration...

Vous êtes désormais en mesure de  
3.1 réfléchir quand une question est posée par le prof, et de le  
3.2 chercher quand un "exemple" = petit exercice simple d'application directe du cours vous est proposé. 

De même, vous pouvez profiter de la question posée par un camarade de classe pour voir si vous avez compris le point sur lequel il demande une clarification ... ou vous écoutez les nouvelles explications !

4. Apprendre le jour-même

Ce qui finira de faire une différence significative, c'est de terminer la journée en vous accordant 20 minutes par tranche de 2h de cours pour vous demander : 

  • qu'est-ce qui était le plus important dans le cours aujourd'hui ?
  • qu'est-ce que je retiens comme théorèmes ou définitions ? ou 
  • quel était le plan du cours ? 
    • où est-ce qu'on a commencé
    • où est-ce qu'on est arrivé
    • par quel chemin on est passé

 

Ces éléments permettent de stimuler la mémoire immédiate. 

Les éléments du cours sont encore très frais dans votre tête. 

Vous indiquez à votre cerveau ce qu'il va falloir ranger correctement dans votre mémoire à long terme pendant la nuit. 

 et enfin, toutes les notions comprises ou acquises aujourd'hui seront utiles pour le cours de demain !

 
 
Bonus : 
 
Reprendre le cours quelques dizaines de minutes avant le cours suivant : vous avez les idées très claires sur ce qui vient d'être fait au cours précédent, même si vous n'avez pas pu suivre le "mode d'emploi" idéal proposé ci-dessus ou, encore mieux, en complément du pré-apprentissage du soir du cours... 


B. Chercher les exercices

Le plus souvent possible !

J'en dis un peu plus dans cet article :



Lors des vacances

Malheureusement, malgré toute la bonne volonté du monde, il est rare de pouvoir se maintenir à jour.
 
Parfois, on le fait consciencieusement en maths et en physique mais on se retrouve avec trois mois de chimie, de SI ou d'info à rattraper... 

Parfois, si on a réussi à la faire toute l'année de sup, par exemple, le passage en classe "étoile" peut amener à se retrouver complètement dépassé.
 
Dans mon cas, il me semble que j'avais beau passer la journée à noter les cours, je n'avais pas le temps ni l'énergie pour apprendre mes cours en PSI*.
 
Je me suis demandé, avec le recul, si j'aurais mieux fait d'écouter ce qui était dit sans noter le cours, plutôt que de noter à toute vitesse, et parfois sans comprendre, des pages et des pages de cours que je pensais reprendre "plus tard". 
 
Un "plus tard" qui n'arrive jamais. 
 
C'est pour remettre en perspective le côté "théorique" des conseils ci-dessus. 
 
Avec certains élèves on réfléchit à d'autres moyens d'obtenir le cours que de le noter soi-même (par un ami, un livre, un site internet...) pour être actif sur d'autres plans. 
 
Pour écouter ce qui est expliqué, en particulier pour les élèves dont la mémoire principale serait auditive, par exemple. 
 
Pour essayer de comprendre ou de participer plus activement... 

Arrive ensuite le temps des vacances, premier conseil...


1. On ne passe pas la dernière semaine à se dire "Je verrai ça aux vacances"

Les jours qui précèdent les vacances sont souvent un moment de relâchement. On tient sur la matière du dernier DS s'il est le samedi matin. Mais si en plus il n'y a pas de DS, de nombreux élèves relâchent les efforts et se disent "je verrai ça aux vacances". 
 
Deux jours de cours, 2 fois 7 heures de cours à rattraper "aux vacances" : ça n'arrive jamais. ça prendrait une semaine ! Et ce sont les mêmes élèves qui ont un grand coup de mou aux vacances. Après avoir imaginé qu'il allait tout reprendre aux "vacances", elles arrivent et ils arrêtent tout. 
 

2. On fait un programme "à l'envers" 

Au lieu de penser qu'on va super bien bosser et qu'on va "tout reprendre depuis le début de l'année" = une tentation classique au démarrage des vacances de la TOussaint... on fait exactement l'inverse. 
 
Que faut-il que j'ai fait pour le dimanche soir, veille de la rentrée ?
 
- le DM de maths
- le DM de physique
- préparer le DS de la rentrée
- préparer les colles de la rentrée
 
A partir de là, vous pouvez prévoir sur 15 jours, 
  • les journées où vous pensez travailler
  • la structure de votre journée "type" de travail
J'ai décrit l'outil de planification de travail pour les vacances de nombreuses fois dans ce blog. 
Voici déjà deux versions disponibles : 
 
 
  
 
 
Enfin, il me semble que l'option où l'on se fait aider 
  • pour construire un planning de travail motivant et faisable
  • pour comprendre les notions que l'on a laissées de côté pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois 
  • pour se motiver à travailler
c'est aussi simplement se donner les moyens de réussir. 

Je repense souvent à cet élève de MP** de Janson de Sailly qui avait demandé des cours de maths à un institut de cours à domicile. 

La première année de mon activité, j'intervenais pour cet organisme. 

Je lui ai indiqué qu'il était meilleur que moi en maths, mais comme dans la conversation il m'avait dit qu'il n'avait pas suffisamment travaillé la SI en sup... mon parcours avec deux spé PSI* m'a permis de l'accompagner tous les dimanche matin sur le sujet. 

Sachez donc : 

  1. que les autres élèves font appel à des profs particuliers (et oui, même si ça me paraissait incroyable au démarrage de mon activité
  2. que les élèves font des "stages" pendant les vacances
  3. ou sont inscrits sur des plateformes de cours en lignes et classes virtuelles : de très nombreuses offres existent, en particulier pour les prépas ECG
Ils répondent ainsi doublement : 
  1. à leurs difficultés dans la matière en question
  2. à leur manque de motivation pour se mettre au travail (le dimanche, les vacances...)
 
J'espère que ces quelques lignes vous auront permis de remettre les choses dans le bon ordre dans l'organisation de votre travail. 
 
De mon côté je préfère l'approche "coaching professionnel" : fournir à l'élève les moyens de mieux travailler en autonomie, que de lui "tenir la main" pendant qu'il travaille ou de "faire les choses à sa place".
 
J'ai élaboré des stratégies pour "mieux travailler" matière par matière qu'il faudra que je développe également dans ces pages. 
 
N'hésitez pas à m'appeler si vous voulez des précisions sur les coachings que je peux proposer et l'impact que ça peut avoir. 
 
Hier, l'élève que j'avais au téléphone était passé de 5 en physique à 10 au devoir suivant. C'est encourageant pour la suite ! C'est de notre travail ensemble qu'est tiré cet article et je l'en remercie !
 
Bon courage et surtout, bonnes vacances !
 
Gabriel Brabant
Coach de "Coaching Classes Prépas" depuis 2008
 
06 33 85 53 27
 
 
 
 

dimanche 17 novembre 2024

Un difficile mois de novembre

 Bonjour, 


Vous êtes plusieurs à passer un difficile mois de novembre. 


Que ce soit dans l'angoisse de ne pas réussir les concours dans quelques mois ou l'anxiété de tâches qui vous prennent "trop de temps", vous m'exprimez votre mal-être. 


Certains d'entre-vous n'arrivent plus à aller en cours, et la question se pose d'arrêter les classes prépas. 


Un de mes tout premier coaching, il y a 15 ans, avait consisté à aller jusqu'à Orsay, rencontrer une famille pour une élève qui avait dormi 16 heures par jour pendant les vacances de la Toussaint. Autant vous dire qu'elle ne souhaitait pas y retourner pour la rentrée le lendemain. 

Les parents avaient exprimé dans leur brief préalable la santé de leur fille et nous avions pu convenir ensemble qu'il était bien plus important qu'elle reste en bonne santé plutôt que d'y retourner "à tout prix".

Leur situation avait été reprise par le reportage d'M6 sur le sujet des classes prépas : 

http://www.coachingclassesprepas.com/2011/11/complement-denquete-france-2-3-novembre.html

http://www.coachingclassesprepas.com/2012/11/la-rentree-de-la-toussaint.html#more


Chaque année, c'est la plus grande difficulté : faut-il s'accrocher à tout prix ? 

Il ne faut évidemment pas renoncer à la première difficulté, mais quand on commence à mal dormir, à avoir mal au dos ou à faire des crises d'angoisse pendant le DS, qu'on est tétanisé pendant une colle ?


Chaque situation est unique. La motivation pour un métier, une école, se surpasser peut permettre de surmonter toutes les difficultés. Au contraire, sentir chaque jour qu'on n'est pas à sa place est peut-être l'indicateur qu'on a mieux à faire ailleurs. 


J'ai observé autour de moi un grand nombre d'élèves qui sont allés au bout de leurs écoles d'ingénieurs pour choisir ensuite une spécialisation différente par un Master spécialisé en école de Management ou qui ont simplement choisi ensuite de faire une carrière différente : écrire des scénarios, reprendre des études pour devenir pilote chez Air France, étudier désormais la médecine chinoise et l'acupuncture. 

 

Ca crée une confusion parce que ça peut laisser penser qu'après une école d'ingénieurs "on peut tout faire". Ce n'est pas tout à fait vrai, il faut un certain aplomb pour décider pour soi-même puis pour annoncer à ses parents qui viennent de financer 19 ans d'études, dont 5 dans le supérieur qu'on a l'intention d'en faire 5 de plus... ou de tout lâcher pour faire autre chose. 

 

En ce qui me concerne, j'ai bien passé le concours de la Fémis - la grande école de cinéma - comme je me l'étais promis plusieurs années avant, mais une fois que je ne l'ai pas eue, je suis allé travailler. 

 

A l'inverse, j'ai vu au fil du temps des élèves qui ont quitté les classes prépas au bout d'une semaine pour faire ensuite de brillantes études de droit et d'autres qui se sont fait virer de Pothier ou de Sainte Geneviève rebondir de manière très satisfaisante en rejoignant l'ISEP au coeur de Paris par exemple. 

 

Tous les parcours vous apportent quelque chose. 

 

Tenir bon vous montre que vous en êtes capable. 

Lâcher vous permet de construire autre chose qui vous correspond plus. 


Et Albert Jacquard a déploré pendant des années la tristesse de notre système scolaire et de notre système de classes prépas qui privilégient la compétition sur la collaboration. 

On se demande comment les médecins sont encore capables de prendre soin des malades après avoir dû "tout sacrifier" pour eux-mêmes pendant plusieurs années pour réussir.


Se sentir mal en classes prépas, n'est pas forcément mauvais signe. 

Je l'évoquais dans mon précédent article je pense qu'il est particulièrement difficile de faire les classes prépas quand on est haut potentiel intellectuel / surdoué / zèbre quand c'est associé avec l'hypersensibilité (ne serait-ce qu'au bruit !), l'émotivité, le cerveau global ou la pensée en arborescence qui les caractérisent. 

Et d'autres s'y sentent très bien parce que tout est cadré : les échéances sont régulières, les exigences explicitent, les autres élèves fonctionnent comme eux "à toute vitesse", les matières sont suffisamment complexes pour attirer leur intérêt, les projets professionnels inaccessibles "au commun des mortels". 


C'est comme ça qu'on trouve probablement des départements de recherches en mathématiques où tous les membres sont probablement HPI, qu'ils en aient conscience ou pas. 

Quand j'évoque le sujet avec ma belle-soeur, Associée de son cabinet d'avocats de renommée mondiale, elle ne voit pas de quoi je parle et évoque la quantité de travail et les "nuits blanches" de ses premières années pour clore les contrats. 


Mais de nombreuses personnes pourraient faire toutes les nuits blanches qu'elles souhaitent sans jamais réussir le concours de médecine ou celui de Polytechnique, ni devenir associé(e) d'un grand cabinet d'avocats (ou simplement réussir le Barreau ou l’École de la Magistrature !). 


On fait une grande confusion, dans notre système de valeurs, entre effort et réussite. 

J'ai encore eu hier l'exemple d'une professeure qui parle du manque de réussite de son élève en disant "il ne travaille pas assez". En fait, en quantité, il travaille peut-être trop. Peut-être qu'il manque de compréhension du sujet. Peut-être qu'il manque d'esprit "économique". Peut-être qu'il se force à travailler un sujet qui ne l'intéresse pas sans succès. 

Ce même élève évoquait le fait que 3h de travail en philo par semaine lui suffisent pour traiter les sujets demandés et obtenir les meilleures notes de la classe. 

Quand je l'ai eu au téléphone il avait passé l'après-midi à se prendre la tête sur un sujet d'économie sur "la balance commerciale" et son agacement était perceptible. 

La seule chose qui compte c'est la réussite. Ce dont on nous parle à longueur de journée c'est d'une soit disant proportionnalité entre le temps passé à apprendre et le résultat obtenu aux examens. 


Il me semble que les élèves qui arrivent en classes prépas avaient souvent une relation inversement proportionnelle entre le temps passé à travailler à la maison et leurs résultats...


Mais on touche peut-être du doigt le problème des élèves qui font appel à mes coachings : ils n'avaient pas eu à travailler jusqu'à l'entrée en prépa. Ils pensaient, avec leurs parents, qu'ils n'auraient qu'à "s'y mettre" pour que ça marche. 


Mais les autres savent travailler. Ils ont l'habitude de travailler longtemps et ils aiment ça. 

Les hauts potentiels qui réussissent tout "facilement" le font en se nourrissant par ailleurs de musique, de passions, de cinéma, d'équitation ou de foot... d'astronomie, de jeu d'échecs ou de go, de jeux vidéos, d'électronique ou d'une connaissance encyclopédiques des insectes ou de l'univers des mangas, comme on voit les jeunes enfants se passionner de dinosaures, de légo, de puzzles et de tant d'autres choses. 

Quand on leur demande tout à coup de ne faire que travailler toute la journée et encore le soir et aussi le week-end... leur monde s'écroule. 

 

Ils aimeraient faire autre chose. 

Ils s'échappent dans leurs pensées, leurs rêveries ou au cinéma... juste pour penser à autre chose. 

Ils n'aiment pas faire des maths pour être évalués. 

Ils n'aiment pas étudier la philo "pour être meilleurs que les autres" (ils s'en foutent). 

Ils ne comprennent pas en quoi se gaver de maths peut faire d'eux un meilleur ingénieur ou un meilleur manager ou entrepreneur... (et ça ne leur servira d'ailleurs à aucun moment dans le cursus qui les attends, même en ingénierie. On ne fait une école d'ingénieur ou une école de commerce pour devenir chercheur en maths...)

 

Vous voyez le début du problème ? 

Nous pouvons poursuivre cette conversation pour voir ensemble les solutions possibles : 

  • pour d'autres orientations que les classes prépas s'il est encore temps, 
  • pour réussir quand même les classes prépas quand on est HPI ou hypersensible
  • pour quelques clés de compréhension pour mieux gérer tout ça...

A bientôt et bon courage

 

Gabriel

 

06 33 85 53 27

vendredi 30 août 2024

Bonne rentrée !

 

Bonjour, 


Etre excellent dans son domaine, régulier dans son travail et même finalement obtenir de bons résultats n'assure pas d'être serein ou de se sentir bien dans ce qu'on fait. 


La peur de ne pas réussir, de ne pas obtenir les écoles que l'on vise peut semer le doute, créer l'incertitude, faire perdre un temps précieux.


L'investissement intense dans le travail, la quantité de travail assumée peut aussi conduire à des phases de saturation où les émotions débordent et la fatigue l'emporte sur la motivation.


Garder confiance en soi, trouver son rythme pour tenir dans la durée, être capable de "monter en charge" au fur et à mesure des semaines pour faire tout ce qu'il y a à faire sans "craquer", ce sont les défis des classes prépas. 


Je vous souhaite que tout se passe pour le mieux pour cette rentrée.


Si vous avez besoin d'aide sur l'un ou l'autre de ces sujets, n'hésitez pas à me contacter.


Bon courage


Gabriel