lundi 18 novembre 2024

Ce n'est pas si simple d'être Coach

Bonsoir, 


La première raison, c'est que "Coach" ne veut pas dire grand chose. 

La deuxième, c'est qu'on a l'impression que les Coachs gagnent beaucoup d'argent à cause de leurs tarifs, alors que d'un autre côté, il est connu parmi les entrepreneurs individuels et les professions libérales "qu'il n'est pas possible de vivre du coaching". 


Quand j'ai commencé mon activité de Coach, après 5 ans d'activités professionnelles et autant de métiers et d'entreprises testées, je pensais que ça prendrait quelques années pour retrouver les revenus dignes d'un ingénieur. 


En effet, j'ai certes créé mon blog "Coaching Classes Prépas" immédiatement, mais j'imaginais alors que c'était en parallèle du développement d'une offre de Consultant, Formateur et Coach en entreprise. 


Au fur et à mesure des années et des rencontres opportunes, j'ai pris conscience que j'avais un réel intérêt et une valeur ajoutée particulière pour les élèves des classes prépas. 


Deux écueils s'offrent à moi : 

  1. Les gens sont habitués au salariat et comparent les tarifs des prestations à des salaires horaires. Comme si je pouvais par exemple assurer 5 à 7 coachings rémunérés par jour, tous les jours de la semaine. 
  2. Le temps de travail réel est très largement sous-estimé. 
    1. Les échanges "autour des séances de coaching" semblent invisibles. Ainsi, quand j'ai fait le point sur le nombre d'heures de travail qu'avaient représenté "Deux séances et demie", je suis arrivé à 7 rendez-vous téléphoniques au total, sans compter la préparation de la première facture, puis de celle rectificative qui tenait compte de la rupture d'engagement qui venait d'avoir lieu. 
    2. Les 3 ans passés en maths sup MPSI, maths spé PSI*, 2e maths spé 5/2, puis 3 ans en école d'ingénieurs Télécom Bretagne et UCL à Londres, et encore 5 ans d'expériences professionnelles de Consultant en stratégie marketing, Ingénieur d'affaires dans le conseil en nouvelles technologie, Ingénieur avant-vente et formateur chez un éditeur de logiciel, Analyste en finance de marché sur les actions US puis Consultant et formateur sur les outils de gestion de trésorerie de BNP Paribas avant 15 ans de Coach et Formateur en Classes prépas, en formation de formateurs, en management de projets complexes et d'équipes...      qui amènent à une expertise et une visibilité sur internet parce que j'écris sur ce blog depuis fin 2008. Soit 291 articles publiés sur 15 ans. 
 
Ainsi, chaque rendez-vous pris, chaque séance assurée, est non seulement l'aboutissement de 20 ans de travail, d'expérience et de présence sur internet sur ces sujets mais également l'issue de premiers échanges avec les parents qui peuvent prendre plusieurs mois avant de se concrétiser par une séance avec leur fils ou leur fille.

 

Alors depuis plusieurs années, je réfléchis à "la bonne formule". Est-ce que ça consiste à demander un engagement sur 8 séances ou sur 4 mois, comme ma Coach me l'avait demandé en 2005 quand j'ai découvert ce métier ?

Le problème survient alors quand la situation est réglée en 3 séances et en un mois. Pourquoi les parents continueraient à payer alors que le travail est terminé ? J'ai imaginé que ça pouvait être une "prime de résultat" mais c'est difficile à obtenir si ça n'a pas été réglé au préalable. C'est également difficile de demander le règlement de 4 mois de travail avant de commencer !


C'est pourtant ce que fait ma consœur Sylvaine PASCUAL, du blog Ithaque. Le parcours de coaching est proposé au tarif de 2150 euros pour 12 rendez-vous et 12 semaines d'accompagnement. Tout est gratuit tant que le contrat n'est pas signé, puis le coaching proprement dit démarre quand les chèques du montant total sont adressés en bonne et due forme. Mais elle m'a précisé que les élèves de classes prépas ne sont pas sa coeur de cible : elle en coach 4 par an, si j'ai bien compris ce qu'elle me disait. 


Je coach de mon côté 30 à 35 étudiants par an, de quelques heures à plusieurs mois. Paradoxalement, moins ça marche, plus ça coute, en quelque sorte. 

Dans tous les cas, le soutien et l'accompagnement est réel. Mais face à une difficulté suffisamment sévère pour faire appel à un Coach, c'est tellement mieux si la situation est résolue en 3 semaines !

 

Très engagé, très impliqué, je mets toutes mes forces dans la bataille pour trouver des solutions aux situations et aux difficultés qui me sont présentées. 

Je prends parfois sur moi les angoisses, les doutes, les inquiétudes, le stress des élèves pour les rassurer, les rasséréner, leur redonner confiance en eux et en leurs capacités à réussir. 

Ça n'a pas de prix.  

Mais quand j'obtiens des résultats qui peuvent paraître incroyables : il avait décidé de quitter Sainte Geneviève pour rentrer à Marseille. Quatre jours après, c'est tout bon, la décision de rentrer chez lui a permis de relâcher la pression, il a passé la meilleure semaine qu'il pouvait imaginer et décide de rester... et que pour cela, je touche quelques centaines d'euros sans plus jamais avoir de nouvelles, c'est un peu rude. 

 

Parfois, c'est une décision exactement inverse, mais qui assure une solution également satisfaisante : malheureux à Marseille depuis quelques semaines, son monde s'écroule. Il décide qu'il rentre à Montpellier pour la rentrée de la Toussaint, retrouve un établissement qui avait accepté sa candidature, ses parents, sa famille et son "chez lui". 


A chaque fois, c'est comme une prise de recul, une nouvelle perspective, des décisions simples mais qui n'avaient pas été envisagées et qui changent tout. 


Quelques années auparavant, j'avais eu une seule séance avec une étudiante qui avait ensuite fait des cours de maths avec ce qui est devenu MyPrepa.fr, d'Olivier Sarfati, mais l'essentiel avait été joué sur le passage du cursus ECS (à dominante maths) vers ECE (à dominante éco) même si ce n'était officiellement pas possible... Olivier la citait en exemple de réussite et je me souviens du montant de la facture de la séance ensemble à l'époque : 80 euros. 


Alors à la séance, 160 euros, 120 euros ou parfois 200 euros, ça parait trop. Mais je pense qu'il est temps de proposer mes coachings "autrement". En ajoutant les temps d'échanges avec les parents. En ajoutant les temps de travail et de recherches de solutions "hors séance". Pour un cours particulier de maths, il me semble normal d'annoncer le temps de préparation que je passe sur le sujet avant de pouvoir assurer le cours proprement dit. 


Entre deux séances de travail, il y a l'analyse de ce qui a été évoqué. Des recherches de solutions individualisées et personnalisées à partir de tous les éléments qui m'ont été présentés par ailleurs. En effet, j'ai une approche globale qui me permet de mieux comprendre les différentes dimensions des enjeux rencontrés : 

  • Les différents niveaux de motivation, 
    • de l'intérêt pour les matières à l'ambition pour une école donnée ou l'attrait pour un parcours professionnel ou un secteur d'activité
    • mais également les moteurs ou freins internes, de l'esprit de compétition à l'envie de faire plaisir à ses profs ou ses parents en passant par la peur de l'échec ou des regrets 
  • ce qui conduit à une implication pendant les cours, d'être attentif et concentré à pleinement mobilisé sur la recherche des exercices, ou à chercher à comprendre les notions derrières les méthodes toutes faites et les théorèmes à retenir.
  • L'organisation personnelle
    • d'une précision horlogère
    • à un joyeux bordel
  • Les méthodes d'apprentissage
    • visuelles
    • orales
    • kinesthésiques
    • par répétition
    • par auto-interrogation 
    • par je-m'en-foutisme-intégral jusqu'aux mauvaises notes
    • régulières ou surtout pas
    • le soir, la nuit ou tôt le matin
    • seulement la veille de la colle ou du DS
    • au jour le jour
  • La gestion du stress
    • par un travail total
    • par le déni jusqu'à la crise d'angoisse, la perte de sommeil, le dos bloqué...
    • ... et l'absence d'outils sur le sujet, pour la plupart des élèves
      • et ce, malgré tout ce qui existe
      • respiration
      • relaxation
      • plantes (euphytose,...)
      • méditation
      • sophrologie
      • et si on peut éviter les anxiolytiques !
  • L'intérêt pour les maths ou l'allergie aux sciences de l'ingénieur
  • Les facilités en philo ou l'agacement en préparation de colle d'éco
  • Des profs porteurs et inspirants aux cons les plus parfaits. 
  • ...
  • Des environnements "pupille de l'air à Grenoble" à resté chez soi à Orléans (c'était moi !)
  • Internat, chambre en ville, éloignement favorable ou défavorable des parents et des amis
  • et quand nous avions un ordi, une télé et quelques jeux vidéos, ils sont désormais l'univers dans leur poche et tout le temps sur eux avec, comme nous tous, la possibilité de notifications en continu de leurs potes sur whatsapp, des messageries instagram et des vidéos ou shorts Youtube ou TikTok.

 

Mais sinon, faire des miracles, si possible dès ce soir, pour pas cher et pas longtemps, c'est la demande. 

 

Alors, je peux décider qu'il est temps de reprendre les prestations de formation pour les entreprises ?

Monter une association de soutien des élèves en difficulté en classes prépas pour trouver des relais ?

Valoriser mes prestations de coaching et d'accompagnement à des prix adaptés aux moyens des familles ?

Ouvrir une page "patreon" ou tipee : https://fr.tipeee.com/coaching-classes-prepas

pour que vous puissiez me soutenir dans mon travail sans pour autant faire un coaching...

 

Toutes les suggestions sont les bienvenues !

 

Bonne soirée, 

 

Gabriel Brabant

 

Auteur et Coach de Coaching Classes Prépas






Soirées formation

 Bonjour, 


Je vous propose de revisiter les grands principes des classes prépas à travers trois soirées de formation d'une heure environ. 

  • Les bonnes pratiques en classes prépas - lundi 25 novembre 2024 - 19h30 en visio
    • mieux gérer son temps
    • organiser son travail
    • mieux apprendre
 
  • La gestion du stress - lundi 2 décembre 2024 - 19h30 en visio
    • au quotidien
    • pour la préparation d'un DS, d'une colle, à l'approche des concours
    • pendant une épreuve de DS ou de Colle difficile
 
  • Développer ou retrouver la motivation pour travailler - lundi 9 décembre 2024 en visio
    • se mettre au travail
    • être efficace
    • quand on n'a plus envie...

 

L'inscription peut se faire à la formation ou pour le cycle de trois formations. 

Par mail : gabrielbrabant (arobase) yahoo.fr

Si les dates ou les horaires ne vous conviennent pas, vous pouvez me le signaler.

 

Bonne semaine, 

 

Gabriel Brabant 

06 33 85 53 27

dimanche 17 novembre 2024

Un difficile mois de novembre

 Bonjour, 


Vous êtes plusieurs à passer un difficile mois de novembre. 


Que ce soit dans l'angoisse de ne pas réussir les concours dans quelques mois ou l'anxiété de tâches qui vous prennent "trop de temps", vous m'exprimez votre mal-être. 


Certains d'entre-vous n'arrivent plus à aller en cours, et la question se pose d'arrêter les classes prépas. 


Un de mes tout premier coaching, il y a 15 ans, avait consisté à aller jusqu'à Orsay, rencontrer une famille pour une élève qui avait dormi 16 heures par jour pendant les vacances de la Toussaint. Autant vous dire qu'elle ne souhaitait pas y retourner pour la rentrée le lendemain. 

Les parents avaient exprimé dans leur brief préalable la santé de leur fille et nous avions pu convenir ensemble qu'il était bien plus important qu'elle reste en bonne santé plutôt que d'y retourner "à tout prix".

Leur situation avait été reprise par le reportage d'M6 sur le sujet des classes prépas : 

http://www.coachingclassesprepas.com/2011/11/complement-denquete-france-2-3-novembre.html

http://www.coachingclassesprepas.com/2012/11/la-rentree-de-la-toussaint.html#more


Chaque année, c'est la plus grande difficulté : faut-il s'accrocher à tout prix ? 

Il ne faut évidemment pas renoncer à la première difficulté, mais quand on commence à mal dormir, à avoir mal au dos ou à faire des crises d'angoisse pendant le DS, qu'on est tétanisé pendant une colle ?


Chaque situation est unique. La motivation pour un métier, une école, se surpasser peut permettre de surmonter toutes les difficultés. Au contraire, sentir chaque jour qu'on n'est pas à sa place est peut-être l'indicateur qu'on a mieux à faire ailleurs. 


J'ai observé autour de moi un grand nombre d'élèves qui sont allés au bout de leurs écoles d'ingénieurs pour choisir ensuite une spécialisation différente par un Master spécialisé en école de Management ou qui ont simplement choisi ensuite de faire une carrière différente : écrire des scénarios, reprendre des études pour devenir pilote chez Air France, étudier désormais la médecine chinoise et l'acupuncture. 

 

Ca crée une confusion parce que ça peut laisser penser qu'après une école d'ingénieurs "on peut tout faire". Ce n'est pas tout à fait vrai, il faut un certain aplomb pour décider pour soi-même puis pour annoncer à ses parents qui viennent de financer 19 ans d'études, dont 5 dans le supérieur qu'on a l'intention d'en faire 5 de plus... ou de tout lâcher pour faire autre chose. 

 

En ce qui me concerne, j'ai bien passé le concours de la Fémis - la grande école de cinéma - comme je me l'étais promis plusieurs années avant, mais une fois que je ne l'ai pas eue, je suis allé travailler. 

 

A l'inverse, j'ai vu au fil du temps des élèves qui ont quitté les classes prépas au bout d'une semaine pour faire ensuite de brillantes études de droit et d'autres qui se sont fait virer de Pothier ou de Sainte Geneviève rebondir de manière très satisfaisante en rejoignant l'ISEP au coeur de Paris par exemple. 

 

Tous les parcours vous apportent quelque chose. 

 

Tenir bon vous montre que vous en êtes capable. 

Lâcher vous permet de construire autre chose qui vous correspond plus. 


Et Albert Jacquard a déploré pendant des années la tristesse de notre système scolaire et de notre système de classes prépas qui privilégient la compétition sur la collaboration. 

On se demande comment les médecins sont encore capables de prendre soin des malades après avoir dû "tout sacrifier" pour eux-mêmes pendant plusieurs années pour réussir.


Se sentir mal en classes prépas, n'est pas forcément mauvais signe. 

Je l'évoquais dans mon précédent article je pense qu'il est particulièrement difficile de faire les classes prépas quand on est haut potentiel intellectuel / surdoué / zèbre quand c'est associé avec l'hypersensibilité (ne serait-ce qu'au bruit !), l'émotivité, le cerveau global ou la pensée en arborescence qui les caractérisent. 

Et d'autres s'y sentent très bien parce que tout est cadré : les échéances sont régulières, les exigences explicitent, les autres élèves fonctionnent comme eux "à toute vitesse", les matières sont suffisamment complexes pour attirer leur intérêt, les projets professionnels inaccessibles "au commun des mortels". 


C'est comme ça qu'on trouve probablement des départements de recherches en mathématiques où tous les membres sont probablement HPI, qu'ils en aient conscience ou pas. 

Quand j'évoque le sujet avec ma belle-soeur, Associée de son cabinet d'avocats de renommée mondiale, elle ne voit pas de quoi je parle et évoque la quantité de travail et les "nuits blanches" de ses premières années pour clore les contrats. 


Mais de nombreuses personnes pourraient faire toutes les nuits blanches qu'elles souhaitent sans jamais réussir le concours de médecine ou celui de Polytechnique, ni devenir associé(e) d'un grand cabinet d'avocats (ou simplement réussir le Barreau ou l’École de la Magistrature !). 


On fait une grande confusion, dans notre système de valeurs, entre effort et réussite. 

J'ai encore eu hier l'exemple d'une professeure qui parle du manque de réussite de son élève en disant "il ne travaille pas assez". En fait, en quantité, il travaille peut-être trop. Peut-être qu'il manque de compréhension du sujet. Peut-être qu'il manque d'esprit "économique". Peut-être qu'il se force à travailler un sujet qui ne l'intéresse pas sans succès. 

Ce même élève évoquait le fait que 3h de travail en philo par semaine lui suffisent pour traiter les sujets demandés et obtenir les meilleures notes de la classe. 

Quand je l'ai eu au téléphone il avait passé l'après-midi à se prendre la tête sur un sujet d'économie sur "la balance commerciale" et son agacement était perceptible. 

La seule chose qui compte c'est la réussite. Ce dont on nous parle à longueur de journée c'est d'une soit disant proportionnalité entre le temps passé à apprendre et le résultat obtenu aux examens. 


Il me semble que les élèves qui arrivent en classes prépas avaient souvent une relation inversement proportionnelle entre le temps passé à travailler à la maison et leurs résultats...


Mais on touche peut-être du doigt le problème des élèves qui font appel à mes coachings : ils n'avaient pas eu à travailler jusqu'à l'entrée en prépa. Ils pensaient, avec leurs parents, qu'ils n'auraient qu'à "s'y mettre" pour que ça marche. 


Mais les autres savent travailler. Ils ont l'habitude de travailler longtemps et ils aiment ça. 

Les hauts potentiels qui réussissent tout "facilement" le font en se nourrissant par ailleurs de musique, de passions, de cinéma, d'équitation ou de foot... d'astronomie, de jeu d'échecs ou de go, de jeux vidéos, d'électronique ou d'une connaissance encyclopédiques des insectes ou de l'univers des mangas, comme on voit les jeunes enfants se passionner de dinosaures, de légo, de puzzles et de tant d'autres choses. 

Quand on leur demande tout à coup de ne faire que travailler toute la journée et encore le soir et aussi le week-end... leur monde s'écroule. 

 

Ils aimeraient faire autre chose. 

Ils s'échappent dans leurs pensées, leurs rêveries ou au cinéma... juste pour penser à autre chose. 

Ils n'aiment pas faire des maths pour être évalués. 

Ils n'aiment pas étudier la philo "pour être meilleurs que les autres" (ils s'en foutent). 

Ils ne comprennent pas en quoi se gaver de maths peut faire d'eux un meilleur ingénieur ou un meilleur manager ou entrepreneur... (et ça ne leur servira d'ailleurs à aucun moment dans le cursus qui les attends, même en ingénierie. On ne fait une école d'ingénieur ou une école de commerce pour devenir chercheur en maths...)

 

Vous voyez le début du problème ? 

Nous pouvons poursuivre cette conversation pour voir ensemble les solutions possibles : 

  • pour d'autres orientations que les classes prépas s'il est encore temps, 
  • pour réussir quand même les classes prépas quand on est HPI ou hypersensible
  • pour quelques clés de compréhension pour mieux gérer tout ça...

A bientôt et bon courage

 

Gabriel

 

06 33 85 53 27

mardi 12 novembre 2024

Pourquoi vous faites encore les classes prépas ?

 Bonjour, 


C'est la question que je me posais il y a quelques jours. 


On ne vous a pas dit que c'était pénible ?


Moi, j'ai cru pendant longtemps que ça avait été particulièrement pénible pour moi parce que je suis peut-être plus sensible ou plus émotif que la moyenne ? ou moins intelligent ? 


La réponse est tombée avec les tests WAIS passés en septembre : 152 de QI. 


Alors je peux désormais me rendre à l'évidence : les classes prépas ne sont pas là pour "classer" les élèves selon leur intelligence, leur talent ou leurs qualités. 


Peut-être sont-elles là pour mesurer l'endurance, la ténacité, la capacité à travailler le plus possible, le plus longtemps possible ?


Même pas. 


On finit par se demander si elles ne sont pas là pour s'assurer que vous continuiez à travailler même quand ça n'a plus de sens pour vous. 


L'objectif des classes prépas serait alors de mettre en valeur puis de sélectionner les élèves les plus soumis ?


Ce ne serait pas tout à fait absurde après 15 ans de scolarité où l'on doit faire ce que l'on attend de nous ?

Ce ne serait pas non plus tout à fait absurde au regard des humiliations ou des mauvais traitements qui continuent d'être pratiqués : pas contre ceux qui réussissent, bien sûr, mais ceux-là sont les observateurs passifs de ces maltraitances pratiquées sous leurs yeux et qui ne leur paraissent même plus anormales...


Il m'a fallu 15 ans et le mouvement #MeToo ou des lectures sur la maltraitance des enfants dans les écrits d'Alice Miller, pour comprendre que ce qui se passe en classes prépas n'est pas normal et la plupart du temps pas acceptable. 


Le bizutage, avec ses dérives, pendant des années, c'était normal. 

Les humiliations en classes prépas, ça reste pratiqué dans encore beaucoup d'établissements, des plus prestigieux aux plus médiocres. 


Alors, je vous pose la question : 

Pourquoi faites-vous encore les classes prépas ?

 

D'ailleurs, il serait pertinent de creuser cette question : peut-être qu'en fait, les effectifs des classes prépas sont en baisse ?

 

Une réponse : 

 


 

Si ça a pu baisser 2 années de suite, on reste autour de 80 000 élèves qui font le choix des classes prépas chaque année.

Parmi ceux-là, quelle proportion ne le vit pas bien ? Quelle proportion le vit très mal ?


Un certain nombre. 


Ceux qui ne sont pas préparés. Ceux qui ne savent pas ce qui va leur tomber dessus. Ceux qui sont curieux, multi-facettes, passionnés par plein de sujets, souvent talentueux... et à qui on va demander de ne plus faire "que travailler" pendant des heures et des heures. 


Les élèves dits "à haut potentiel" ne s'y retrouvent même pas spécialement. 

Un élève hyper intuitif en maths devra justifier le raisonnement qui lui a permis d'arriver à une réponse qui lui parait simplement "évidente". Il n'y parviendra pas forcément. 

S'il retient extrêmement bien ce qui l'intéresse, l'élève surdoué "n'arrive pas à se forcer" : ça ne l'intéresse pas, il ne retient pas. 

Sensible au bruit, aux notes, aux critiques, aux remarques : ce qui était un atout jusque là devient un point faible. Il travaillait pour faire plaisir à ses parents, à ses profs, pour le plaisir de la bonne note. Tout à coup, il a "à peine 11" et il est censé s'en contenter. 

C'est encore plus caricatural aujourd'hui puisqu'ils ont désormais 19 ou 20 au bac. Là où 16 était pendant des années la mention "très bien". 

L'année suivante, celui qui se retrouve en difficulté à 5/20 mais celui qui réussit a 11,60 et a du mal à croire que "c'est bien". 

Alors oui, c'est censé vous permettre de faire ensuite Supaéro ou Navale... mais qui a encore envie de rejoindre Navale ou Supaéro ? 

Construire des avions en 2024 avec la sensibilité écologique qui est la vôtre ?

A moins que vous ne vouliez encore travailler en salle des marchés pour faire "le plus d'argent possible" comme si on était encore en 1980 ?

C'est effectivement ce que j'ai encore entendu l'année dernière. 


Ça me laisse un peu sceptique. 


Bon courage !

Gabriel



vendredi 25 octobre 2024

Une seule séance ?

 Bonjour, 


Depuis plusieurs mois, je me suis focalisé sur le fait que c'était difficile pour moi de vivre du coaching si je peux résoudre les situations en 1 à 3 séances.


C'était encore le cas au mois de septembre : "Finalement c'est bon, c'est réglé, on va arrêter".


Mais si l'on sait que le coaching va durer une, deux ou trois séances, il devient abordable pour la plupart d'entre-vous. 


Simplement il devient nécessaire pour moi que ça puisse être "rentable" de travailler pour une séance.  

Autrement dit il n'est pas possible 

  • de commencer par prendre 30 minutes avec vos parents "qui se posent des questions". 
  • puis d'attendre trois semaines pour avoir des nouvelles. 
  • D'avoir un nouvel échange pour convenir d'un rendez-vous. 


  • De faire enfin la "première séance". 


  • Puis de prendre 20 à 30 minutes pour faire un débrief avec vos parents. 


Tout cela au titre des "entretiens préalables" ou de la "première séance" alors qu'il y a déjà eu 4 échanges téléphoniques ou par sms et que le coaching est déjà presque terminé.


On pourrait convenir de quelque chose de plus direct. 

Tarifs

Si vous m'appelez pour prendre rendez-vous pour une séance de coaching, c'est 

  • 120 euros du lundi au vendredi de 9h à 17h, 
  • 160 euros à 17h ou 18h, 
  • 220 euros le samedi, pour un rendez-vous 8 jours après votre appel.

 Tarifs Urgence

Vous voulez un rendez-vous plus rapidement parce que vous considérez qu'il s'agit d'une urgence, je vous propose alors un rendez-vous sous trois jours pour le double du prix :

  • 240 euros en semaine de 9h à 17h
  • 320 euros à 17h ou 18h
  • 440 euros le samedi 

Moi, ça me parait cher, mais pour tous les interlocuteurs que j'ai au téléphone, c'est urgent. C'est donc vous qui déterminez le degré d'urgence au regard du prix. 

 

D'autres séances ?

Enfin, si nous convenons qu'une séance ne suffit pas et qu'il serait bien d'en prendre d'autres, on distinguera une démarche où l'on prend rendez-vous d'une séance à l'autre, de celle où vous pouvez me contacter quand vous en avez besoin. 


Le rendez-vous pris d'une séance à l'autre est pris pour 15 jours plus tard environ. Il est au tarif du créneau choisi. 

S'il faut à chaque fois se recontacter pour trouver un créneau, ce sera 30 euros + le tarif du créneau choisi dans le délai choisi.

 

Dans tous les cas, nous nous mettons d'accord sur les modalités, je les reprends par écrit dans un contrat de coaching et on le signe tous avant de poursuivre. 


Ça vous parait bien ?


Finalement quand j'ai eu une nouvelle demande dans la foulée du coaching qui s'est arrêté, je me suis dit que c'était aussi bien : ça faisait de la place pour les clients / coachés suivant...


Pour les séances "parents" qui posent des questions ou veulent des clés pour mieux accompagner leurs enfants, les enjeux sont finalement les mêmes mais complexifiés par le côté "indirect" de la démarche. Nous prenons souvent moins de temps en séance, mais ça m'en demande plus entre les séances. 

Pour simplifier, je proposerai donc les mêmes tarifs que ci-dessus, mais vous êtes souvent plus disponibles en journée que vos enfants en prépas !

Durée des séances

Enfin, la première heure de coaching est indivisible.

Les montants indiqués constituent le minimum de facturation pour un rendez-vous pris qui n'est pas modifié au minimum 48h ouvrées avant. Ainsi, une séance manquée ou reportée moins de 48h avant est facturée. 

Quand les séances durent plus d'une heure, le temps supplémentaire est facturé au réel. 


Bonnes vacances et à bientôt


Gabriel



jeudi 10 octobre 2024

Et si on travaillait ensemble cette année ?


 

Bonjour, 

J'ai enfin compris comment j'allais pouvoir accompagner plus d'élèves cette année !


La première chose, c'est que je ne crois pas que vous n'êtes disponibles que les week-ends.


Pendant les premières années de mon activité, je vous retrouvais à la sortie des lycées dans tout Paris et ça pouvait aussi bien être un jeudi à 15h à Condorcet, qu'un mardi à 17h à Chaptal ou à Charlemagne. 


J'allais jusqu'à Versailles les samedi matin, parfois au premier étage du Mc Do : si, si j'ai fait ça ! Le samedi matin, ça va, mais quand j'ai tenté une après-midi à celui pas très loin de Saint Louis c'était une autre affaire.


Pour ce qui est de vous accompagner, bien plus nombreux cette année, j'avais pensé au coaching en groupe, mais je reconnais que ce n'est pas ce que vous avez souhaité pour le mois qui vient de s'écouler, que ce soit pour la 5/2 PT* à Nantes, l'ECG2 à Paris ou BCPST à Lyon.


J'ai cru qu'il fallait que j'augmente mes tarifs "parce que je fais du super boulot" mais en fait, ça finit par être trop cher. 


Pour une raison simple : je traite "tous les sujets". Mais ce n'est pas obligatoire. 


Voici ce que je peux aborder, "à la carte" : 

  • Gestion du stress
  • Gestion du temps et des priorités
  • Orientation et projet d'études, projet professionnel, écoles, cursus, métiers
  • Motivation (goût pour les matières, ambition, objectifs écoles ou métier)
  • Confiance en soi
  • Réussir à se mettre au travail (au quotidien, le week-end, les vacances)
  • Organiser son travail pour les vacances
  • Mieux apprendre ses cours et mieux les retenir
  • Chercher ses exercices de maths, de physique...
  • Méthodologie, Stratégies d'apprentissage
  • Matière par matière, vérifier vos méthodes et vos difficultés
  • Gestion des DS (préparation et révisions, gestion du temps et du stress, questions difficiles, brouillon, relecture...) 
  • Épreuves écrits et orales

 

Alors effectivement, quand en deux séances d'1h30 j'aborde tous ces sujets, je traite de tout ce qui peut être lié aussi bien au stress, à la motivation et à la confiance en soi, en 15 jours "vous êtes remis sur pieds"... mais quand ensuite on peut arrêter "parce qu'il n'y a plus besoin et que c'était trop cher" ça n'a pas de sens pour moi. 


Alors selon vos besoins, vos envies et surtout, votre envie que les difficultés rencontrées soient résolues le plus vite possible, vous me direz si vous êtes prêt à y mettre la valeur que ça vous apporte... sans pour autant que ça dure 3 à 4 mois comme je pouvais l'imaginer, pour faire "comme les autres coachs". 

 

Des solutions rapides, efficaces et faciles à mettre en place pour réussir les classes prépas, à partir d'une analyse fine et globale de la situation sur l'ensemble des sujets ci-dessus, et une compréhension précise de ce qui vous arrive, c'est ce qui permet que 15 jours plus tard vous ayez tout à coup l'impression que "c'est bon tout va bien". 


Cette valeur, je ne peux plus la proposer pour quelques centaines d'euros, pour des rendez-vous que vous voulez systématiquement, le samedi à 15h et si possible la veille pour le lendemain. 


Voici donc ce que je peux proposer "à la carte" et par module : 

  • Gestion du stress - 200 euros
  • Gestion du temps et des priorités - 120 euros
  • Orientation - si ok 60 euros, si enjeux 120 euros
  • Motivation - si ok 60 euros, si enjeux 120 euros
  • Confiance en soi - 3 séances nécessaires - 360 euros
  • Gestion des DS (organisation du travail, gestion du temps, brouillon, relecture ) - 180 euros + Module gestion du stress si nécessaire
  • Réussir à se mettre au travail - Pack complet 240 euros (remise 80 euros)
    • au quotidien 80 euros
    • le week-end 120 euros
    • pour les vacances 120 euros
  • Module spécial "Planifier et Réussir à travailler pendant les vacances" - 220 euros
    • Situation initiale :
      • Premières vacances
      • Après avoir déjà vécu des vacances infructueuses
    • 2 séances : 
      • J1 programmation initiale (1h30) : liste des tâches, priorités, planification journée et semaine des tâches à accomplir
      •  J+7 vérification avancement et rééquilibrage (1h)
  • Module Haut-Potentiel et Classes Prépas : avantages et inconvénients du cerveau en arborescence, de la haute sensibilité, des enjeux autour des échéances, de l'émotivité. 
  • Module "Gestion de crise en prépa" 
    • blocage en maths
    • panique en DS
    • envie de tout arrêter, découragement, perte de confiance en soi
    • ... sur devis à construire lors d'un "bilan et diagnostic" - 160 à 260 euros

 

La proposition complémentaire pour garder des tarifs abordables pour la plupart des élèves et leurs parents, ce sont ces trois modalités :

  • Les rendez-vous sont proposés "sous huit jours" et en semaine de 8h à 18h
  • Les tarifs proposés incluent le premier échange téléphonique pour convenir du 1er rendez-vous
  • les briefs et débriefs complémentaires avec les parents sont facturés en supplément, au tarif de 80 euros.
     

Les modulations possibles :

  • Pour un rendez-vous "en urgence" sous trois jours, c'est 100% plus cher.
  • Pour des rendez-vous le samedi ou après 18h, dans la limites des créneaux disponibles, c'est également 100% plus cher. 
  • Les deux modulations se cumulent, les prestations demandées "en urgence" et le samedi sont donc proposées à 3 fois le tarif habituel... pour tenir compte de la gravité de la situation abordée et de la disponibilité exigée. 

 

Les exclusions : 

  • Je ne propose pas de rendez-vous pour le lendemain ou le jour-même.
  • Je ne propose pas de rendez-vous après 20h en semaine, après 18h le samedi.
  • Je ne propose pas de rendez-vous le dimanche.
 
Les conditions générales de vente :
  • Les séances qui ne sont pas reportées ou annulées 48h ouvrées avant sont facturées. 
  • Dans le cas d'un module, d'un pack ou d'un forfait, une séance manquée ou modifiée <48 h ouvrées avant est facturée un supplément de 120 euros en semaine, 240 euros le soir ou le samedi.
     


Dans le sens d'une approche globale et orientée solutions, je mets tout en œuvre pour comprendre et diagnostiquer au plus vite ce qui va faire une différence et apporter une amélioration dès le premier rendez-vous. 


Mon approche consiste donc à aborder tous ces sujets pour identifier rapidement les solutions à mettre en place, de l'amélioration du rythme de sommeil à l'organisation du travail en passant par la clarification de vos motivations : du goût pour les matières étudiées à vos objectifs professionnels... Vous rebrancher sur vos envies et vos objectifs, vous redonner confiance en vous et en vos capacités à réussir, vous éclairer sur une autre manière de voir les choses pour prendre du recul et réussir à vous remettre au travail dès qu'on aura raccroché. 


C'est ce que je fais depuis maintenant 15 ans, pour 30 à 35 élèves chaque année, au sein de 30 à 35 familles qui soutiennent, supportent, encouragent, remotivent, écoutent, boostent et apprécient de trouver, pour quelques jours ou quelques semaines un relais professionnel et expert du sujet. 


Alors, annoncé "à la séance" le prix pouvait paraître élevé, mais il s'agit bien d'un accompagnement sur plusieurs semaines, avec prise en charge d'enjeux complexes, de la part d'élèves doués, surdoués, hauts potentiels, dont le cerveau et les connexions se font très vite : qu'il faut pouvoir suivre dans leurs doutes, leurs angoisses, leur anxiété, à leur rythme et avec leur intensité. 


En séance, en 1h30, c'est ce que je fais. Puis j'ai 10 jours à 2 semaines pour réfléchir, analyser, repenser à ce qu'ils m'ont dit et aux solutions que je peux y apporter. Pour chaque séance de coaching, c'est ainsi 2 à 3 heures d'analyse et de recherches de solutions en vue de la prochaine séance. Puis la séance suivante amène des ajustements, des précisions, des nouveaux sujets de stress ou d'inquiétude, de préoccupations. 


Ainsi, nous pouvons passer de la gestion du stress et l'inquiétude de "ne pas y arriver" aux meilleures méthodes pour apprendre et retenir avec la mémoire à long terme avant de gérer les vacances qui arrivent ou les DS qui ne se passent pas aussi bien que l'on voudrait. 


Je vais également jusqu'à réfléchir comment mieux chercher des exercices au regard du fonctionnement du cerveau et j'accompagne matière par matière pour identifier les stratégies à mettre en place et tout ce qui peut être amélioré. Ainsi il m'est arrivé de passer 1h30 sur la dissertation de lettres ou philo proprement dite avec une étudiante d'ECG, comme il m'arrive souvent de pouvoir discuter une notion de maths ou de physique avec les maths sup et les maths spé, toutes filières confondues, de la MPSI, PCSI... à la PT* 5/2.


Alors que vous vouliez le module "Gestion du stress" pour 200 euros ou que vous vouliez un accompagnement complet sur 2 ans jusqu'aux concours, nous pourrons trouver une formule qui vous conviennent et travailler ensemble. 


Et si vous le voulez le samedi en urgence, c'est simplement une question d'argent. Et d'ajustement à l'impact que ça peut avoir sur ma vie familiale ;-)


Prenez soin de vous. 

Pour prendre rendez-vous, c'est au 06 33 85 53 27 ou par mail gabrielbrabant (arobase) yahoo.fr


Bonne semaine, 


Gabriel Brabant

vendredi 30 août 2024

Bonne rentrée !

 

Bonjour, 


Etre excellent dans son domaine, régulier dans son travail et même finalement obtenir de bons résultats n'assure pas d'être serein ou de se sentir bien dans ce qu'on fait. 


La peur de ne pas réussir, de ne pas obtenir les écoles que l'on vise peut semer le doute, créer l'incertitude, faire perdre un temps précieux.


L'investissement intense dans le travail, la quantité de travail assumée peut aussi conduire à des phases de saturation où les émotions débordent et la fatigue l'emporte sur la motivation.


Garder confiance en soi, trouver son rythme pour tenir dans la durée, être capable de "monter en charge" au fur et à mesure des semaines pour faire tout ce qu'il y a à faire sans "craquer", ce sont les défis des classes prépas. 


Je vous souhaite que tout se passe pour le mieux pour cette rentrée.


Si vous avez besoin d'aide sur l'un ou l'autre de ces sujets, n'hésitez pas à me contacter.


Bon courage


Gabriel

samedi 27 juillet 2024

Les classes prépas sont un mauvais moment à passer

 Bonjour, 


Les classes prépas sont souvent présentées comme un mauvais moment à passer. 


Un investissement important en temps, en travail et en énergie qui est présenté comme intéressant pour accéder à des écoles prestigieuses et construire une vie professionnelle digne de ce nom. 


En ces temps incertains et après les années d'une crise qui n'en finit plus, nous étions déjà tentés, à la fin des années 90 de parier sur la sécurité matérielle et financière d'une carrière d'ingénieur et les parents d'aujourd'hui continuent de pousser, comme ceux d'hier, pour des choix "raisonnables", des études sérieuses. 

 

On continue d'envisager de "garder toutes les portes ouvertes", de pouvoir faire "tout ce qu'on veut après". 

 

Moi le premier, j'ai poursuivi la spé après n'avoir pas aimé la sup "parce que je n'allais pas m'arrêter là". J'ai redoublé la spé en "5/2" parce que je n'avais pas fait tout ça - et souffert autant - pour finalement intégrer une école que des copains avaient rejoint après le bac.


Malheureux en école d'ingénieur et isolé sur le campus de Plouzané, loin de mes amis de prépa (Sceaux, près de Paris, et ayant intégré des écoles partout en France) comme de mes amis "d'avant" (Orléans et la Touraine) je suis allé au bout parce que je n'allais pas arrêter maintenant !


En Australie, en semestre 4 d'école d'ingénieur, j'avais même construit un "arbre de décision" pour convenir que la solution la plus cohérente était de finir l'école - j'étais pris pour une année prestigieuse et très sélective de double diplôme à Londres, au sein de l'Université mondialement reconnue "University College London" et en plus pour faire de l'aérospatial, comme je l'avais toujours souhaité - avant de faire une école de cinéma.


J'avais fait les classes prépas et envisagé le métier d'ingénieur pour ça : envoyer des fusées sur la lune. En toute modestie. Un rêve de gosse. Le Master à Londres était intitulé : Technologie spatiale et communications satellites. J'atteignais enfin les sujets qui m'avaient portés depuis la seconde pour franchir les étapes difficiles de la première S du "lycée public de centre ville" et de la terminale S avec les maths, la physique, la SVT et encore la spécialité maths. 


Ces "spécialités" qui restent indispensables si on veut rejoindre les cursus MPSI ou PCSI qui ont remplacé depuis 25 ans la classe de "mathématique supérieure" qui a donné l'expression "maths sup" et qui continue depuis la réforme de 1997 à être utilisée malgré tout. On peut aussi faire MP2I (pour maths, physique, ingénierie et informatique) que j'avoue que je ne connais pas. Tout comme BCPST ou PTSI qu'il y avait également dans les lycées que j'ai fréquentés. D'autres élèves choisiront également TSI, TB ou TPC après un bac techno, il me semble. 

 

Enfin, dans les mêmes lycées, les filières littéraires proposent la préparation à Normale Sup et des passerelles vers les écoles de commerce, renommées "écoles de management" - le commerce ne serait-il pas assez "vendeur", justement ? - que l'on prépare sinon par les prépas commerciales renommées ECG après avoir été ECS et ECE selon qu'on choisissait le plus de maths possibles ou un peu moins... mais ça créait un biais. 

 

A niveau égal en maths, passer par ECE permettait d'avoir le concours, là où la compétition acharnée en ECS pouvait laisser sur le carreau. 

 

Une étudiante avait ainsi réussi à basculer en ECE dans le privé après des difficultés trop grandes en ECS et avec un accompagnent en mathématiques par ailleurs, elle était aller chercher les meilleures notes aux concours des prépas qu'on appelle encore couramment "prépas HEC". 

 

Et vous en êtes là. 

 

Vous avez choisi les spécialités indispensables comme on vous a recommandé de le faire. 

 

Vous avez fait vos vœux sur Parcours Sup pour les prépas les plus prestigieuses comme Louis le Grand, Sainte Geneviève et sa légendaire lettre de motivation - mais c'est désormais le cas pour tous les cursus demandés : on vous prépare à la vie professionnelle - Saint Louis ou encore Henri 4. Vous avez également demandé le lycée d'où vous êtes issu(e), Descartes à Tours, Pothier à Orléans, Clémenceau à Nantes, Chateaubriant à Rennes...


Ou vous ferez votre possible pour rester ou pour rejoindre "Le Parc" à Lyon, dont on hésite à mettre des majuscules à toutes les lettres tellement sa réputation porte loin. A moins que vous ne soyez plus portés sur les Lazaristes ou les Maristes, pour une éducation rigoureuse et exigeante.


Enfin, à Versailles, autre "choix du roi" comme on peut l'imaginer, on pourra choisir Hoche ou Grandchamp si on n'est pas pris à Sainte Geneviève pour profiter de l'internat, du parc et de la formation d'excellence issue des jésuites. 


Mais même issu(e) du sérail, une prépa à Versailles ou à Paris peut vous faire perdre vos moyens. En effet, pas besoin de venir d'un village reculé de Bourgogne ou du Puy de Dôme - où j'habite désormais avec mes 4 enfants au milieu des vaches et des "prés de fauche" - pour se sentir "en décalage". 


En effet, une cousine de mes amis, versaillaise et issue de l'aristocratie et des vieilles familles françaises, se demandait quand même "ce qu'elle faisait là". Alors on peut comprendre les difficultés relationnelles rencontrées par ceux qui choisissent de faire "une parisienne" sans avoir tout à fait conscience de ce qui les attend. 


Dans les coachings que je peux faire chaque année, il y a les étudiants brillants du lycée français de Barcelone ou du lycée international de Luxembourg qui découvrent à leurs dépends une ambiance et une manière de s'adresser aux élèves qui n'a plus cours nulle part et qui serait inimaginable aux Etats-Unis par exemple. 


Dans la plupart des pays, il ne serait pas possible d'être à la fois "l'élite de la nation" et "complètement nuls, je n'ai jamais vu ça" dans la même journée, voir dans la même heure de cours. 


En prépas, j'ai mis plus de 20 ans pour comprendre que j'avais vu mes camarades de classe humilié(e)s et que j'avais moi-même subis des situations de l'ordre du "harcèlement". Nous n'avions, entre 1997 et 2000, pas les mots pour cela. Nous en étions encore aux visites de Ségolène Royale, Secrétaire d'état à l'éducation nationale qui intervenait pour limiter les bizutages dans les internats des sports études judo. 


J'ai beau l'écrire et en avoir pris conscience au cours de mes écrits au fil des années, surtout en pensant à nos 2 camarades de classes filles en PSI qui entendait "Cuisse" fuser du fond de la classe quand elles essayent de poser une question, j'ai toujours du mal à penser que ce n'est pas normal. 

A la fois suffisamment traumatisé pour continuer d'animer un blog 25 ans après sur le sujet mais toujours dans la croyance que "c'est comme ça" ou "ce n'est pas si terrible". Je démarrais mon article sans bien savoir où il me mènerait sur cette idée "d'un mauvais moment à passer". 


Mais je ne crois pas qu'il s'agisse seulement "d'un mauvais moment à passer". 


Toute la scolarité "à la française" mène à ce qui peut se passer en prépa. Il faut avoir été conditionné pendant 15 ans à "faire ce qu'on attend de nous" sans trop se poser de questions, sans remettre en cause les injonctions pénibles d'un collège ennuyeux, de journées remplies d'heures de cours, de temps "libre" passé à faire ses devoirs pour accéder aux meilleures notes et aux meilleures prépas. 


Pour "jouer le jeu de la prépa", il faut ensuite être prêt à "ne faire que ça". Puis se rendre compte que ça ne suffit pas et en faire encore plus. 


C'est ainsi que certains vont se coucher à 1h du matin ou faire des nuits blanches, quitte à ce que ça devienne complètement contre productif si la fatigue l'emporte sur la performance. 


C'est ainsi que certains vont se couper de toute vie sociale pour travailler. 


C'est ainsi que d'autres, plus souvent des filles en hypokhâgne mais pas seulement, vont arrêter de se nourrir, perdre du poids et parfois le sommeil. 

 

Cependant, je ne peux m'empêcher de penser aussi, à chaque fois que j'écris sur ce sujet, à Vincent et à tous ceux qui font les classes prépas en dilettante. Ce n'est peut-être pas pour eux que j'écris. Leurs parents ne sont peut-être pas sur ce blog. Ou peut-être que si, mais pour trouver des solutions pour les faire se mettre au travail. 


Au pire, ils n'auront pas l'école attendue. Mais ils ne se rendront pas malade comme nous avons pu le faire. 


L'autre "disclaimer" (ou bémol) c'est que oui, désormais, je peux comprendre que je suis - et que j'étais - sensible et émotif. Mais à l'époque je n'en avais pas conscience. Mon frère se contentait de me rabrouer en me disant que j'avais des "états d'âme" ou que "je ne me posais trop de questions". Ce que mon prof renforcera quelques mois plus tard par ses raccourcis " Ne te pose pas de questions, bosse !".

Alors il suffirait de ne pas faire les classes prépas quand on est sensible ou émotif ?


Sensible aux mauvaises notes, aux remarques négatives des profs même si elles ne nous sont pas adressées directement, émotif en colle, en classe, aux concours. Sensible aux humiliations des copains. Submergé par le stress à la veille du DS ou au moment des oraux ?

Mais je ne crois pas que ce soit si simple. J'ai aussi toujours voulu bien faire. Faire de mon mieux. Comme nous le proposent d'ailleurs les "accords toltèques" pour mener une belle vie. 


Écouter en classe, être attentif, faire ce qui est attendu, choisir allemand, latin et grec. Et même russe, arabe ou chinois en seconde par curiosité intellectuelle et soif de savoir. Première S et "voie royale" vers les études les plus prestigieuse. Ne serait-ce pas le choix de tout élève sensible et intelligent ? 


Pour un métier à la hauteur de nos ambitions. Pour faire plaisir à nos parents ou à nos profs. Sous l'injonction d'un grand frère qui veut le mieux pour nous ou d'un professeur qui nous invite à prendre conscience de notre plein potentiel. 


Et puis parce que les classes prépas "ce n'est pas le bagne" comme se plaisent à nous le rappeler les journalistes les responsables des CPGE (classes prépas aux grandes écoles) ou ceux de la "conférence des grandes écoles" qui sont repris dans les plus grands quotidiens français ou par le magazine l'étudiant. 

Quand ce ne sont pas tout simplement des profs de prépas qui sont interrogés... 

Le Monde : La vie en prépa ce n'est pas le bagne...

Le Figaro : La prépa, est-ce vraiment l'enfer ? (spoiler : non. Le sous-titre précise "Eric Cobast répond aux principales attaques faites à ce système singulier dans l'enseignement supérieur français" et l'interview commence par "L’enfer des prépas, c’est juste un mythe, ça ne veut pas dire grand-chose."

Mais ces journaux font également régulièrement des articles intéressants sur les sujets évoqués sur ce blog. Vous pouvez les retrouver dans les sections dédiées :

Le Monde/ClassesPrepas

Le Figaro/Etudes/prepa-concours 

 

Alors, non, comme ils disent "ce n'est pas l'enfer". Mais de ce que j'ai vu et de ce que les étudiants ou leurs familles me décrivent encore chaque année, ça peut le devenir. 

 

On peut choisir les classes prépas pour les mauvaises raisons. 

On peut choisir les classes prépas en pensant qu'on pourra "voir sur place". 

On peut choisir les classes prépas mais penser qu'on pourra continuer à passer ses nuits sur les jeux vidéos et ses journées sur son téléphone. 


Cette année, j'ai refusé deux coachings qui ont eu lieu quand même. Un élève en école d'informatique après le bac qui ne travaillait pas. Un élève de Stanislas qui passait son temps sur son téléphone. 


Lors des premiers échanges, au bout de quelques minutes, contrarié l'étudiant s'est jeté sur son lit et s'est mis dans son téléphone alors que nous étions en visio avec sa mère également. "Je ne peux quand même pas lui enlever son téléphone" me disait elle ensuite en off. 


Ce qu'elle a finit par faire en lui coupant son abonnement aux données mobiles. Nous avons convenu que ça pouvait être insuffisant s'il avait accès au wifi au sein de son établissement. 


Le père du premier élève m'a également recontacté après trois échanges infructueux avec son fils : "je lui enlève son téléphone". 


En voilà une bonne décision. 


J'en oubliais un troisième : son ambition était de devenir pilote sans avoir à se mettre au travail. Il intégrerait une filière "cadet pilote" au sein de Cathay Pacific, par exemple, ses parents étant basé à Hong Kong et "ça se ferait tout seul". Alors qu'une école d'aéronautique à Toulouse, c'était trop de travail. Malgré les 10 710 euros de frais de scolarité engagés...

 

Les classes prépas, ce n'est pas le bagne, mais il va falloir travailler. 

Travailler, ça ne consiste pas à pouvoir répondre aux sollicitations et notifications whatsapp, instagram, snapchat toutes les 25 secondes comme j'ai pu voir une amie de mes enfants tenter de préparer un exposé pendant tout un dimanche après-midi. 

Travailler, se concentrer, mémoriser, ce n'est pas non plus possible en sautant sur TikTok ou les shorts de Youtube "pour se détendre" à la moindre occasion. 


Dans quel état sont nos enfants ?

Nous avons choisi pour les nôtres, de restreindre, du mieux que nous pouvons, les écrans. 

Ils ont quand même accès à Instagram quelques minutes par jour pour les plus grandes. Le fiston de 11 ans pique un téléphone ou accède à un jeu en ligne sur l'ordi dès que nous avons le dos tourné. Deux soirées "film" par semaine, parfois une seule quand nous tenons bon. 


Chez les copains, ils vont passer l'après-midi à jouer aux jeux vidéos si c'est toléré chez eux. 

Chez d'autres, la télévision reste allumée en continu de notre arrivée jusqu'à notre départ, rendant toute conversation d'adultes à quelques mètres difficile, et captant l'attention des enfants présents une grande partie du temps. 


C'est facile de juger. 


Moi aussi, j'aime bien regarder un film quand la journée se termine. J'avais arrêté avec les jeunes enfants mais j'ai du plaisir à regarder la dernière palme d'or, un film à la mode ou même un film d'action avec Jason Statham ou un vieux "Bruce Willis". J'ai toujours aimé le cinéma. J'aurais aimé en faire mon métier. Certains de mes copains "geek" passaient leur temps sur des ordis et font désormais une belle carrière dans l'informatique et c'est bien payé !


Mais par ailleurs, il y a le témoignage de ce père de famille qui s'est laissé manger par les écrans toute une partie de sa vie avant de devenir "repenti" et de mettre en garde contre la désocialisation que ça peut créer. Les nuits sur les jeux en réseau ne permettent pas toujours de conserver un emploi ou de terminer ses études. 


Desmurget l'a étudié, contrairement à ce qu'on peut trouver régulièrement dans la presse, l'excès d'écrans - et nous les consommons tous à l'excès - est mauvais pour le cerveau, en particulier pour le cerveau en construction des enfants. 


Convaincu, nous avons invité les parents d'un enfant de 2 ans qui ne parlait pas à : 

- éteindre la télé qui fonctionnait en continu dans le salon sur une chaine musicale

- enlever le smartphone des mains de leur enfant. Oui, même s'il crie. 

En quelques semaines, il reprenait un développement normal et a commencé à parler comme un enfant de son âge. 

 

A 20 ans ou à 40 ans, 3, 4, 5 heures d'écran par jour, ça ne rend pas service. 

Hyper sensible, j'ai compris très vite que je ne pourrais pas passer mes journées en openspace (trop de bruit) et devant un ordi (saturation du cerveau). Mais quand c'est devant un film ou des séquences youtube sur des sujets qui nous intéressent, il est facile d'y passer beaucoup de temps. 

 

Dans mes coachings, j'essaie de proposer aux élèves de remplacer ces pauses "écrans" par autre chose. A l'époque, nous pouvions avoir la tentation de la télé, de l'ordinateur ou des jeux vidéos - et oui, même à l'époque des dinosaures - mais nous ne les avions pas dans notre poche. 

Le programme télé n'était pas "illimité et à la demande". 


En classes prépas, il va vous falloir travailler et limiter les écrans. 


Travailler, c'est aussi s'organiser dans son travail et être efficace. Le plus souvent : apprendre à apprendre. 

Comment mémoriser ? Sur le long terme si possible, et pas seulement pour l'interro demain. 

Comprendre aussi, des notions de plus en plus abstraites si possible. 

Puis lutter contre le sentiment d'inutilité. 

Parce qu'on prend conscience rapidement que ce qu'on apprend est inutile. 


Ce qui est proposé dans le programme scolaire des classes prépas n'a de finalité que le concours. Soyez-en averti, les machines à concours - propulsées parfois par des organismes privés qui en font "la recette du succès" - seront bien meilleures que vous si vous aimez apprendre, comprendre, "le travail bien fait". 


Il est plus rapide et plus efficace d'apprendre les plans de dissert' pré-mâchés et les fiches de lecture proposées que de lire l'oeuvre d'un auteur et de s'approprier sa pensée. 


Il est plus efficace et souvent rentable de connaître exactement les méthodes de résolutions des exercices les plus fréquents au concours HEC que de s'approprier la pensée et le raisonnement mathématiques. 


Pour réussir mon école d'ingénieur, il a fallu me rendre à l'évidence : traiter en quelques heures les sujets des trois années précédentes permettait de réussir les examens alors que plusieurs semaines de cours en amphi et de lecture du polycopié de 80 pages de l'enseignante-chercheuse ne le permettait pas. 


Les mathématiques comme moyen de sélection. 

La médiocrité et la paresse intellectuelle valorisée dans les faits. 

Les "boite à concours" comme il y a eu les "boites à bac".

Des dizaines d'organismes de "coaching" qui ont succédé aux milliers d'heures de cours particuliers pris depuis longtemps pour réussir. 


Moi, je n'ai jamais cru à tout ça. 

Mes premiers articles questionnent "le soutien scolaire en prépa" en février 2009.


Avec mon blog, le livre que j'allais écrire, mon témoignage, ce que j'avais observé, je pensais changer le monde. ou au moins les classes prépas. En 20 ans, je pense que rien n'a changé. Avec les sujets et leurs corrigés disponibles en ligne, c'est plus accessible et c'est pire. On peut trouver la réponse mais on peut aussi se laisser croire qu'on "y arrive" alors qu'on ne cherche plus rien par soi-même. 


Les établissements se sont ouverts à des élèves de divers horizons voire aux élèves boursiers, mais c'est parfois pour mieux le leur faire payer tout au long de l'année "vous n'avez rien à faire ici".


Aujourd'hui, je pense que la plupart des élèves ont finalement raison de vouloir "se débrouiller par eux-mêmes". 


Moi, j'ai été content de rencontrer le coaching sur mon chemin, en 2005, parce que justement, ma coach me disait pour la première fois "vous aviez la réponse à votre question en entrant dans cette pièce". 


Depuis 2005, j'écoute mon intuition, je me fais confiance. Je fais ce qui est important pour moi. J'essaie de mettre de côté ce qui ne me plait pas ou ne me fait pas envie. 


De plus en plus d'ingénieurs sont "démissionnaires" et comme ça semble être à la mode, une polytechnicienne "démissionnaire" passe désormais sur France Inter ou la vidéo des élèves d'AgroParisTech est vue des milliers de fois sur Youtube.

 

Non, pas des milliers de fois : 988 000 fois au 27 juillet 2024. On atteindra donc le million de vue dans quelques jours. 

 

Et c'est repris sur radiofrance, le figaro étudiant, l'étudiant puis les échos pour la réponse du directeur.  


Quelques fois, ça se joue à l'échelle d'une famille. Ayant vue sa sœur souffrir en classes prépas, Bérengère choisira de faire d'autres choix d'études. 

A l'inverse, notre frère de 10 ans plus âgé, estimera qu'il n'a pas été assez poussé par nos parents pour faire de bonnes études, que la vie professionnelle est difficile et qu'il faut faire première S et classes prépas. Il parlera des études littéraires de notre sœur : "tes études de merde". 


Albane, prise en grippe par son professeur principal pour son nom de famille aristocratique, aura vécu du harcèlement en classes prépas. Ça ne s'appelait pas encore comme ça, mais elle subissait des remarques à chaque cours d'un professeur de français qu'elle avait au moins une fois pas jour puisqu'il enseignait les lettres et le latin à sa classe d'hypokhâgne.

 

A l'inverse, quand j'ai évoqué mon projet d'écrire un livre sur les classes prépas, ce que m'a envoyé mon amie Candice, auteure, c'est un texte de reconnaissance et de gratitude pour les professeurs qui l'ont nourrie et qu'elle a aimés. 

Nolwenn, qui a obtenu Télécom Bretagne en deux ans de prépa à Rennes, ne comprenait pas non plus de quoi je parlais quand j'essayais de partager la souffrance que j'avais ressenti en classes prépas. 

 

Le plus souvent, le discours qui est proposé, c'est que les classes prépas, c'est bien mais que certains élèves "ne sont pas fait pour ça". Ce ne sont pas les classes prépas qui ne seraient pas adaptées aux élèves sensibles et émotifs, par exemple, mais les élèves "trop" sensibles" ou "trop" émotifs" qui ne seraient pas assez "forts" pour y arriver. 

 

Souvent dans une logique guerrière, d'efforts, de persévérance, de courage, de ténacité. 

 

Et c'est le cas. 

 

Mais ce que j'aimerais partager, c'est que souvent, les classes prépas ne sont pas le meilleur endroit pour développer ses talents. 

 

Vouloir tout faire, le plus vite possible, le plus efficacement possible, le plus méthodiquement possible et surtout, en vue d'une évaluation extérieure ou d'un concours, ce n'est pas la meilleure manière de s'approprier un sujet, de comprendre une notion, de creuser des centres d'intérêts et de construire des compétences pour un métier. 

 

Au contraire, il me semble que les matières de MPSI, ensuite, je n'ai plus eu envie d'en entendre parler pendant un long moment. Quant à continuer à travailler et à faire des efforts en école : pas question. On nous avait assuré que ce serait le "paradis". 

 

Je pense qu'on peut mesurer la satisfaction des élèves aux très hauts taux d'alcoolémie et d'addiction qui se développent sur les campus.  Alcool. Nuits passés sur les jeux vidéos. Drogues. 

Certains élèves se retrouvent dans des situations de redoublement alors qu'un an avant ils réussissaient les concours les plus prestigieux !

 

Pour préparer au mieux votre rentrée, j'avais écrit des articles les étés précédents : 

Comment préparer sa rentrée en Classes Prépas ?

Faut-il travailler cet été ? 

 
En ce qui me concerne, je ne sais pas encore quelle forme vont pouvoir prendre mes accompagnements à la rentrée. 
 
Pendant 15 ans j'ai assuré des séances de coaching individuel, avec les outils du coaching professionnel et managérial : organisation, gestion du stress, gestion du temps et des priorités, méthodes de travail : apprentissage du cours, mémorisation, recherche des exercices ; mais comme l'écrit très bien Olivier Sarfati sur MyPrépa.fr pour justifier les cours collectifs : "les profs compétents ne donnent pas de cours particuliers". 
 
J'imagine que je pourrais désormais proposer des séances de coaching collectif, tous les lundis à 19h par exemple, ou le samedi de 17h30 à 18h30. 
 
Ainsi, je pourrais répondre aux questions et aux enjeux d'une dizaine d'élèves et ils pourront constater qu'ils rencontrent tous les mêmes types de difficulté alors qu'ils se croient seul(e)s dans cette situation. 
 
Idéalement, pour professionnaliser mon approche, je pourrais enregistrer les sujets les plus grands classiques dans un parcours de formation en vidéo auquel s'ajouteraient les sessions de web-coaching en groupe et en ligne. 
 
Le coaching individuel viendrait alors dans un deuxième temps si nécessaire. 

Dans tous les cas, je vous souhaite de bien profiter de votre été. Si vous lisez ces lignes alors que vous intégrez une école à la rentrée : félicitations, vous avez franchi une étape importante du parcours que vous avez choisi. Et même si pour vous, ce n'est que le début et l'entrée en prépa, c'est également une étape tout à fait significative et vous avez déjà parcouru un bon bout de chemin pour en arriver là, bravo !

 

Gabriel, 

Auteur du blog Coaching Classes Prépas depuis 2009

Pour prendre rendez-vous pour un coaching : 06 33 85 53 27. Les premiers échanges sont gratuits pour clarifier votre demande et vous faire une proposition d'accompagnement.

 

 Crédits : Photo de Sean Oulashin sur Unsplash


lundi 13 mai 2024

Préparation concours / examen / partiels / bac


 

Bonjour, 

Et si nous préparions vos examens et vos concours ensemble ?


L'idée n'est pas de vous proposer des cours particuliers classiques mais de travailler sur : 

- vos méthodes d'apprentissage du cours et de recherche des exercices

- préparer votre planning de révisions et de travail à partir de : 

  • la liste des connaissances attendues pour l'examen 
  • le temps estimé de travail sur chaque chapitre
  • l'organisation de vos journées de révision
    • structuration de la journée
    • alternances des matières, chapitres, révisions de cours et recherches d'exercices
  • préparation et recherche d'annales des examens ou des concours

 

Ensuite, nous pouvons travailler sur des stratégies qui pourront se révéler fructueuses pour la réussite de votre préparation et de vos révisions : 

- trouver un(e) ami(e) pour réviser ensemble

- s'interroger l'un(e) l'autre pour vérifier les connaissances et dynamiser les apprentissages. 

- s'expliquer les notions complexes ou trouver une ressource externe pour vous expliquer les points de blocage. 

 

Enfin, je peux vous donner toutes les clés d'une bonne gestion des épreuves : 

  • gestion du temps de l'épreuve
  • gestion des émotions et du stress
  • que faire en cas de "panique" lors d'une épreuve
  • comment gérer la pression d'une épreuve "orale" en face de l'examinateur 

 

Dans tous les cas, ne restez pas avec vos difficultés et votre stress : il est possible de trouver des solutions en 1h pour vous permettre de vous y mettre, de savoir par quoi commencer et s'assurer que ça va être efficace et utile. 

Pour me joindre pour un entretien préalable ou un "premier cours" gratuit, vous pouvez m'appeler directement au 06 33 85 53 27 et me laisser un message en m'indiquant quand je peux vous rappeler. 

Bon courage !

Gabriel BRABANT
 

jeudi 2 mai 2024

Comment - mieux - apprendre ?

Bonjour, 

 

Avec une étudiante de 5e année de médecine, la question que nous nous posons est simple : comment mieux apprendre ?

 

Je crois que nous en sommes tous passés par là, à un moment où à un autre de notre parcours d'études. 

 

Que ce soient les parents qui se posent la question pour leur enfant à l'école primaire, leur ado "qui ne bosse pas" au collège ou les élèves qui entament leurs études supérieures, il me semble que plusieurs sujets s'entre-mêlent...

 

La première réponse que je voudrais évoquer, c'est celle qui consiste à se mettre au travail. De plus en plus, il semble que tout doit être facile, immédiat, à portée de clic. Ca nous concerne aussi, les parents, les quarantenaires, les cinquantenaires, même si nous avons connu autre chose auparavant. 


La logique du "tout, tout de suite", ce ne sont pas que nos enfants. Mais c'est comme si eux, n'avaient pas connu autre chose. 

 

Côté apprentissages, les nouveaux coachings demandés consisteraient à mettre au travail des adulescents de 18 ans - plus vraiment ado, mais pas encore adultes - alors qu'ils se sont gavés d'écrans depuis plus de 10 ans. 

 

Ils sont inscrits dans une école d'ingénieur ou d'informatique mais ils ne voient pas la nécessité ou la pertinence de se mettre au travail. De lâcher leurs écrans. De tenter de se concentrer. 

 

Pour moi, c'est nouveau parce que les articles de mon blog m'amènent une clientèle tout à fait différente depuis 15 ans : des élèves qui travaillent "trop" et qui n'obtiennent pas les résultats attendus au regard des efforts soutenus et de la quantité de travail fournie. 


Avec ceux-là, la proposition c'est de revoir la quantité de travail, les méthodes et l'organisation pour "travailler moins, mais travailler mieux". Efficacité, gestion du temps et des priorités, gérer ses points forts et ses points faibles. Faire des pauses ressourçantes pour pouvoir s'y remettre. Alterner les matières sur des séances plus courtes et plus dynamiques. Avoir conscience du fonctionnement du cerveau et des mécanismes de la mémoire pour privilégier ce que va assurer la mémoire à long terme plutôt que le résultat à court terme...


Mais s'il était désormais question de "se mettre au travail"?

S'il était désormais question de se rendre compte qu'on ne devient pas pilote en se contentant d'en parler sur les réseaux avec ses potes en regardant des vidéos youtube ?

S'il était désormais possible de constater que 4h par jour d'écrans "récréatifs" (pour citer Desmurget) ça détruit les capacités de concentration et de travail de nos enfants ? Alors quand ils sont dessus toute la journée ?


Et d'en tirer les leçons ? Pour nous-mêmes et pour nos enfants ?


En ce qui me concerne, il me semble que les étapes sont simples. 

 

D'abord, il faut se mettre au travail

Pour cela, il faut savoir pourquoi on se met au travail. Pourquoi on apprend ce qu'on a à apprendre. Pourquoi ça vaut la peine, en quoi c'est intéressant. 

Ce n'est pas si évident, puisque tout est imposé au départ : au lieu des apprentissages autonomes et de l'apprentissage conduit par les intérêts de l'enfant, ça fait souvent 10 ans que l'enfant est simplement soumis - ou en rejet - des exigences que l'adulte, le professeur ou le système ont décidées pour lui. 

Globalement, l'élève qui arrive jusqu'en prépa y avait jusque là trouvé son compte : par intérêt personnel, pour faire plaisir à ses parents ou ses enseignants, parce qu'il ne se pose pas la question, parce que ça lui va bien ou parce qu'il faut bien. 

Mais en prépa, tout s'accélère : le rythme, les quantités de connaissances à apprendre et maîtriser, le niveau d'abstraction requis...

Alors est-ce que j'arrive toujours à me mettre au travail après 7 heures de cours d'une intensité rarement rencontrée ?

Est-ce que j'arrive toujours à me mettre au travail si en faisant de mon mieux depuis 3 mois, j'ai 4,5/20 pour la première fois de ma vie et que je suis 35e de ma classe après avoir eu 20 en maths au bac seulement quelques mois avant ?


Méthode de travail

Depuis des années, mon travail consiste à proposer aux élèves de revenir aux méthodes de travail qui marchaient pour eux pendant toutes les années qui précédaient et qui les avaient conduit jusqu'aux classes prépas.

Mais désormais, je dois me rendre à l'évidence, certains sont arrivés jusqu'au bac vraiment "sans travailler". 


Jusque-là, pour les élèves brillants, je traduisais les propos des parents par "vous voulez dire qu'ils ne travaillaient pas, en dehors des 35 heures qu'ils passent en classe chaque semaine". C'est-à-dire qu'ils étaient suffisamment performants pour se contenter de leur travail en classe pour restituer ce qui était attendu au devoir suivant. 


Mais ce n'est plus le cas. Désormais, il semble véritablement possible de faire une scolarité complète en en "foutant pas une". 


Alors on peut choisir les classes prépas parce qu'on pense que l'élève "en a sous le pied". 

Mais la véritable question qui se pose serait plutôt : qu'est-ce qui va être différent l'année prochaine pour qu'il s'y mette ?


Et là, on a une double difficulté : 

- l'élève ne travaille pas

- s'il se mettait enfin au travail, il ne sait pas comment s'y prendre  !



Pour revenir à ce que j'évoquais en début d'article, l'étudiante que j'accompagne ressent qu'elle manque de confiance en elle et "ne sait pas apprendre". 


Alors j'échange avec elle : "Vous avez quand même réussi là où de nombreux élèves échouent ?"

"Oui, mais j'apprenais tout par cœur et désormais, ce n'est plus possible, on a 20 000 pages de cours à apprendre."


Alors nous explorons ce qui se passe pour elle. 

Elle a fait appel à un "coach mémoire" : il lui a donné un mode d'emploi très précis, qu'elle n'arrive pas à suivre. 

Alors je reviens à mes méthodes à moi : revenir à ses méthodes à elle. Ce qui a marché. Ce qui lui convenait. Ce qui lui a permis de réussir là où les autres ont échoué. 


Et effectivement, régulièrement, nous arrivons au constat que se comparer aux autres, ça nous amène souvent à douter de nous. Sinon, nous ne serions pas dans le doute, dans les inquiétudes, dans les interrogations, dans la remise en cause de nos compétences et de nos capacités à réussir. 


Mais tout cela est en nous et pas à l'extérieur : apprendre, comprendre, chercher à tisser des liens, appliquer au mieux à travers des exercices, des cas pratiques, des TP... 

S'intéresser véritablement au sujet. 

Chercher d'autres axes d'explications. 

Se contenter de comprendre 50% ou 80% avant d'y revenir plus tard. 

Ne pas hésiter à s'auto-interroger rapidement pour voir ce qui est su et ce qui reste à apprendre. 

Le faire à plusieurs, avec des amis.
Le faire seul, dans la tranquillité d'un bureau ou de sa chambre, quand on en a besoin. 

Y revenir souvent. 


Les élèves, je leur dis souvent :  pour les formules de physique, pour les verbes irréguliers d'anglais, est-ce que vous avez un formulaire à trois endroits dans votre appartement : sur votre table de nuit, là où vous vous lavez les dents et sur la table du petit-déj, par exemple ?

Ainsi, vous les voyez au moins trois fois par jour. 


Pour progresser en langue, c'est la même chose : est-ce que vous avez des magasines en anglais, en allemand ou en espagnol, sur votre table de nuit, pour lire un article chaque soir ? Ca fait désuet puisque désormais nous sommes tous sur nos portable, mais je pense que ça continue d'être pertinent. 


Et vous, comment apprenez vous - mieux ?

Avez-vous tenté de changer de méthode de travail pour finalement revenir à ce qui marche pour vous ? 

Avez-vous tenté de vous coucher à 1h du matin tous les jours "pour travailler plus" avant de vous rendre compte que c'était contre-productif ?


N'hésitez pas à partager votre expérience dans les commentaires, cet espace "blog" est là pour vous !


Bonne journée, 

Gabriel


Photo de Kelly Sikkema sur Unsplash