Violences en milieu scolaire


 

Bonjour, 

La commission éducation de l'Assemblée Nationale mène une enquête sur les violences en milieu scolaire. 

C'est le moment où jamais de vous manifester si vous observez des violences à l'encontre de vos camarades de classe de la part des professeurs ou des autres élèves. 

Les députés se demandent comment la violence est possible, et comment le silence est possible sur ce sujet. 

Il me semble qu'en classes prépas, comme partout, le silence est omniprésent parce que 

  • les victimes n'osent pas parler à cause des représailles possibles,  
  • les victimes ne sont parfois pas en état de parler parce qu'elles ne comprennent pas ce qui leur arrive, pourquoi ça leur arrive et ce qu'elles peuvent faire. 
  • les témoins ne parlent pas parce qu'ils ont également peur des représailles possibles
  • les témoins ne parlent pas parce qu'ils pensent qu'ils ne seront pas crus, pas écoutés, que leur parole ne sera pas prise en compte.

 A noter : le professeur maltraitant a souvent une très bonne réputation académique, des "résultats avérés" aux concours pour ses élèves (ou la partie d'entre-eux qui ne souffrent pas de ses maltraitances), une longue carrière à son actif, ce qui empêche les élèves comme les personnels encadrant de remettre en cause ses pratiques. 

C'est exactement ce qui était décrit dans les lycées "d'excellence" dont on découvre qu'ils étaient le lieu de violences bien plus fortes que ce qui était pourtant "de notoriété publique". Ce qui amène les gens à dire "tout le monde savait". 

 A notre époque, ça ne s'appelait pas encore "Harcèlement" ou "Harcèlement sexuel"? On nous disait que c'était le "bizutage" ou "des blagues potaches". 

Quand les 2 filles de la PSI* - et oui, elles n'étaient que deux - parlaient en classe, pour répondre à une question du prof ou pour poser une question, un bruit fusait du fond de la classe (la tradition se perpétue dans une classe par les redoublants ou 5/2) : "CUISSE"...

Quand les élèves considérés comme des bons élèves ou des "fayots" (paradoxal en prépa ? même pas !), le bruit qui fusait du fond de la classe était "SUCE"...  

Et l'année précédente, c'était le prof de maths qui se moquait d'un élève en particulier, de ses questions régulières et de son cheveu sur la langue : "Zérome a compris, tout le monde à compris ?" En soi, c'est anodin, mais c'était plusieurs fois par jour, tous les jours. 

Alors, si vous avez des informations à faire remonter, la présidente de la commission est 

Présidence de Fatiha Keloua Hachi, députée de la huitième circonscription de la Seine-Saint-Denis

Son mail est : fatiha.kelouahachi@assemblee-nationale.fr

Et si vous voulez que je transmette votre témoignage de manière anonyme, vous pouvez auparavant me l'envoyer sur mon mail gabrielbrabant (arobase) yahoo . fr 


Pour moi, la violence en milieu scolaire, c'est tous les jours. Simplement, c'est devenu normal pour les élèves au fil des années. 

Et vous, que supportez-vous d'un prof qui ne serait acceptable, ni dans une famille, ni dans une entreprise ?

 

 

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